En raison de leurs performances, trois cimenteries publiques relevant du Groupe industriel des ciments d'Algérie (Gica), ont été choisies pour entrer en Bourse. Il s'agit, selon le président de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob), Abdelhakim Berrah, des cimenteries de Chlef, Tébessa et Aïn Kebira (Sétif). Ces entreprises, explique M. Berrah, sont «les plus fortes parmi les usines de ciment du pays, notamment celle de Oued Sly (Chlef) qui possède la plus importante capacité de production». De plus, a-t-il ajouté, le capital de ces usines est détenu à 100% par l'Etat. Le capital social de certaines cimenteries publiques a été ouvert à hauteur de 35% aux partenaires étrangers durant la période 2005-2008. Les sociétés des ciments de Hadjar Soud (Skikda) et Sour El Ghozlane avaient conclu des partenariats, en janvier 2008, avec la société italienne Buzzi Unicem, spécialisée dans la production du ciment et ses dérivés. La cimenterie de Béni Saf a, quant à elle, conclu en 2005 un partenariat avec la société saoudienne Pharaon investment, alors que celle de Zahana (Mascara) avait noué un accord similaire en décembre 2007 avec le Groupe égyptien Asec. La cimenterie de Meftah avait noué un partenariat en juin 2008 avec le leader mondial des matériaux de construction, le Français Lafarge. L'Algérie produit 18 millions de tonnes de ciment par an, dont plus de 11,5 millions de tonnes sont assurées par le Groupe public Gica qui détient 12 cimenteries. Outre les trois cimenteries, cinq autres entreprises publiques s'apprêtent ainsi à s'introduire en Bourse. Il s'agit de la banque publique CPA, Cosider Carrières, l'opérateur de téléphonie mobile Mobilis, la compagnie d'assurance Caar, l'entreprise Hydro-Aménagement ainsi que la société à capitaux privés Avenir Décoration. Le ministre des Finances, Karim Djoudi, avait annoncé en avril dernier le lancement d'une opération d'identification de plusieurs entreprises publiques de taille moyenne pouvant être éligibles à une introduction en Bourse. En 2012, des amendements ont été introduits sur le règlement général de la Bourse d'Alger dans le but de réorganiser le marché boursier national par la création de trois compartiments, dont un marché principal réservé aux grandes entreprises, un marché dédié aux PME et un troisième marché destiné à la négociation des Obligations assimilables du Trésor (OAT). Les conditions d'admission des PME au marché boursier ont été ainsi «significativement» assouplies. Pour doter l'économie nationale d'un marché de capitaux efficient permettant d'assurer une alternative de financement saine et de garantir une mobilisation et une affectation optimale de l'épargne nationale, le ministre avait souligné la nécessité d'inciter les sociétés à recourir au marché financier. Actuellement, les entreprises cotées à la Bourse d'Alger sont le Groupe Saidal, la chaine hôtelière El Aurassi, la compagnie privée d'assurances Alliance Assurances et NCA Rouïba. B. A./APS