Amine Echikr Les appels des citoyens en faveur d'un 4e mandat pour Abdelaziz Bouteflika se multiplient à l'intérieur du pays. Hier, se fut le tour des élus locaux et des membres d'associations de la wilaya de Relizane de lancer un appel solennel à Abdelaziz Bouteflika pour qu'il se représente une 4e fois. Le président de l'Assemblée populaire de wilaya, en affirmant qu'il n'avait d'autre choix que Bouteflika, a fait se lever une salle acquise à cette idée. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a, lors de son intervention devant la société civile de Relizane, voulu apporter une série de rectificatifs et un nombre important de messages. «A ceux qui disent que nous sommes en campagne électorale, je dis que nous sommes le gouvernement de la République algérienne et que nous n'avons d'autres ambitions que de travailler à la concrétisation du programme quinquennal tel qu'édicté par le président de la République», a-t-il tenu à dire. «L'élection présidentielle est proche. Nous nous devons de présenter un bilan en janvier 2014. Aussi, nos visites sur le terrain sont faites pour rectifier ce qui peut l'être et accélérer la cadence d'autres projets», a-t-il ajouté. «Les années 1990 ont été une calamité pour le développement socio-économique du pays. Nous sommes sortis de cette douloureuse étape et maintenant nous vivons une période de stabilité politique, sécuritaire et sociale», a-t-il dit en substance. Il ajoutera «beaucoup s'interrogent sur la politique sociale de ce gouvernement. La réponse est simple : le peule mérite cette politique en raison de ce qu'il a enduré du fait du colonialisme et des méfaits du terrorisme». Il réfutera toute démagogie dans l'action sociale de l'exécutif car «le peuple est propriétaire de la terre, des richesses et de la souveraineté nationale». Il en tirera argument pour affirmer que «c'est cela la justice sociale et nous n'attendons du peuple que sa bénédiction.» «Mais au delà de cette politique sociale et comme le dit si bien le président Bouteflika, il est temps que les uns et les autres se posent la question de ce qu'ils peuvent apporter au pays», a-t-il ajouté. «Le gouvernement fait ce qu'il a à faire et aux citoyens d'apporter également leur contribution. On ne peut tout attendre des autorités centrales, des initiatives peuvent être prises au niveau local.» Il en voudra pour preuve ce qu'il a pu constater au niveau de la zone industrielle de Sidi El Khattab. En effet et lors de la présentation du bilan du secteur de l'industrie, le fonctionnaire en charge des dossiers d'investissements semblait fier d'avoir rejeté la moitié des dossiers d'investissements. «L'administration est là pour faciliter l'action des investisseurs et non pas pour délivrer une opinion. C'est cela aussi la lutte contre la bureaucratie», s'est-il exclamé. «J'ai dit que j'étais fier de l'équipe nationale et de son exploit qui a fait flotter le drapeau algérien. D'autres ont transformé mes propos car je ne saurais pas parler l'arabe. Je parle de manière à ce que tout le monde me comprenne. Et je vous informe que, demain, le ministre de l'Enseignement supérieur fera une annonce importante car le drapeau algérien flottera (en arabe classique au prononcé) avec ceux des 14 nations les plus importantes dans la recherche scientifique», a-t-il dit visiblement agacé par ceux qui se moquent de son langage simplifié à dessein. Il tiendra également à démentir certaines informations de presse qui ont fait état d'un «chahut d'étudiants à Chlef». Plus tôt dans la journée, lors de la présentation des potentialités agricoles de la wilaya, le Premier ministre a tenu informé les fellahs qu'il participera, aujourd'hui, à l'anniversaire de la création de l'Union nationale des paysans algériens et qu'à l'occasion, de nombreuses mesures seront annoncées pour soutenir ce secteur important. Il a également expliqué que l'industrie serait également soutenue de manière forte. Il a réitéré son appel à adapter la formation universitaire pour plus de licenciés en sciences et technologies. A. E. Le ministère de l'éducation et les syndicats s'acheminent vers une solution pour éviter le recours à la grève Le ministère de l'Education nationale et les syndicats du secteur s'acheminent vers une solution à même d'éviter le recours à la grève, annoncée pour les prochains jours dans les établissements scolaires, a indiqué hier à Relizane le ministre en charge du secteur, Abdelatif Baba-Ahmed. «Nous nous acheminons, ministère et syndicats, vers une solution qui annulerait le recours à la grève (dans les écoles). Le dialogue avec les différents partenaires sociaux n'a jamais été rompu», a déclaré à la presse M. Baba-Ahmed en marge de la visite de travail qu'effectue le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à la wilaya de Relizane. Le ministre a souligné que son département a «toujours privilégié le dialogue», précisant dans ce sens que «le ministère reçoit deux syndicats par semaine». «Ce sont les représentants des syndicats qui ont émis le souhait que ces rencontres soient bilatérales», a précisé le ministre, assurant que les différents dossiers soumis au dialogue avancent de manière «très positive».