Le pacte d'actionnariat pour la réalisation d'un complexe sidérurgique à Bellara (Jijel) est en cours de finalisation a déclaré, hier, le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, Amara Benyounès, selon l'APS. Ce pacte concerne l'entreprise algérienne Sider et Qatar international, pour la réalisation d'un complexe sidérurgique à Bellara. Ce projet qui rentre dans le cadre d'un partenariat algéro-qatari, sera doté d'une capacité de production à terme de 5 millions de tonnes/an. Benyounès, qui s'exprimait en marge d'un forum algéro-brésilien, a assuré qu'à «l'heure actuelle, il n'y a pas de problème majeur pour la signature de ce pacte». Le ministre assurera, en réponse à une question sur l'impact sur le projet d'une révision à la baisse par le Qatar de ses investissements à l'étranger, que «le complexe de Bellara se fera avec ou sans les Qataris». Le complexe sidérurgique est «un projet stratégique pour l'Algérie», soutient le ministre. «Nous sommes en voie de finalisation avec les Qataris. Je ne vois pas pourquoi on ne le ferait pas avec eux, mais si un problème se pose nous pouvons le faire et nous devons le faire avec d'autres partenaires», a-t-il détaillé. Il y a lieu de souligner, sur ce point, que certains médias ont rapporté récemment des informations selon lesquelles le Qatar envisagerait de revoir à la baisse ses investissements à l'étranger, dont l'Algérie. Une décision expliquée notamment par les changements qui s'opèrent actuellement sur le marché gazier mondial et le début de l'exploitation du gaz de schiste aux Etats-Unis, un des gros consommateurs d'énergie dans le monde. Ce qui ne manquera pas de se répercuter négativement sur les recettes des exportateurs du gaz conventionnel, dont le Qatar. Pour revenir au complexe de Bellara, rappelons que le montage financier du projet a été fait selon la règle régissant les investissements en Algérie 51/49%. Ainsi, le capital du complexe sera détenu à 51% par l'entreprise Sider et le Fonds national de l'investissement (FNI) et à 49% par Qatar International, une joint-venture entre Qatar Steel et Qatar Mining. Ce futur complexe sidérurgique devrait générer quelque 2 000 emplois, contribuer à l'augmentation de la production nationale de produits sidérurgiques et réduire sensiblement les importations de ce produit stratégique pour l'économie algérienne, évaluées annuellement à environ 10 milliards de dollars. Pour le coût de l'investissement, l'on avance le chiffre de deux milliards de dollars dans une première phase. Ce qui permettra déjà de produire deux millions de tonnes d'acier par an à partir de 2017. Mais le niveau de production va progressivement augmenter pour atteindre cinq millions de tonnes. S. B.