Les pouvoirs publics ont pris des «mesures incitatives» dont trois décrets exécutifs promulgués en juin 2013 pour encourager les cadres et compétences scientifiques, techniques et administratives à travailler dans le Sud et les Hauts Plateaux. C'est ce qu'a affirmé hier, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en réponse à un membre de l'Assemblée populaire nationale (APN) sur «les mesures que le gouvernement compte prendre pour encourager les cadres à travailler dans les régions du Sud», lue en son nom par le ministre chargé des relations avec le Parlement, Mahmoud Khodri. Le Premier ministre a indiqué que le gouvernement «a promulgué récemment trois décrets exécutifs». Ces décrets prévoient des «augmentations importantes dans le régime indemnitaire concernant les régions du Sud et les Hauts Plateaux», a-t-il fait remarquer. Il s'agit du «décret exécutif n°13-210 en date du 9 juin 2013 amendant et complétant des dispositions du décret exécutif n°95-28 en date du 12 juillet 1995, qui fixe les avantages attribués aux personnels qualifiés de l'Etat, des collectivités locales et des entreprises publiques travaillant dans les wilayas d'Adrar, de Tamanrasset, de Tindouf et d'Illizi». Le gouvernement a promulgué également le décret exécutif n°13-211 en date du 9 juin 2013, amendant et complétant des dispositions du décret exécutif n°95-300 en date du 4 octobre 1995 «fixant les avantages en faveur des personnels qualifiés de l'Etat, des collectivités locales et des entreprises publiques travaillant dans les wilayas de Bechar, d'El Bayadh, d'Ouargla, de Ghardaïa, de Naâma, de Laghouat, d'El Oued et certaines communes des wilayas de Djelfa et Biskra». Le troisième décret n°13-212 en date du 9 juin 2013 amendant et complétant des dispositions du décret exécutif n°95-330 en date du 25 octobre 1995 qui «fixe les avantages attribués aux personnels qualifiés de l'Etat, des collectivités locales et entreprises publiques travaillant dans les wilayas de Khenchela, de Tébessa, de M'sila, de Saïda, de Guelma, de Tiaret, de Batna, d'Oum El Bouaghi, de Tissemsilt, de Souk Ahras et certaines communes des wilayas de Biskra et Djelfa». D'autre part, le Premier ministre a précisé que ces textes «visent essentiellement à renforcer et intensifier les dispositions incitatives attribuées aux cadres (...) en vue de les encourager à travailler dans le Sud». Il a rappelé que ces textes ont permis d'entamer une révision du calcul des indemnités liées à la nature du poste calculées désormais sur le salaire de base résultant du nouveau filet indiciaire sur les salaires des employés. A ce propos, M. Sellal a indiqué à que cette mesure «a touché près de 202 000 employés et agents publics avec effet rétroactif à dater du 1er janvier 2012 induisant d'importantes augmentations dans les salaires des employés concernés notamment dans les wilayas du Sud (Tamanrasset, Tindouf, Illizi, Adrar, Bechar, El Bayadh, Ouargla, Ghardaïa, Naâma, Laghouat, El Oued et certaines communes de Djelfa et Biskra)». Cette mesure a concerné particulièrement les secteurs de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et la recherche scientifique et la santé publique, a-t-il encore poursuivi. Outre l'aspect financier, les cadres et compétences travaillant dans le Sud bénéficient de plusieurs autres avantages dont «la prime du logement, la prime d'affectation, la réduction de l'impôt sur le revenu global (IRG), l'indemnité sur la consommation de l'électricité et du gaz et une augmentation de l'ancienneté professionnelle et du congé annuel», a souligné le Premier ministre. En matière de recrutement dans les entreprises et administrations publiques, M. Sellal a indiqué qu'«une partie des postes budgétaires ouverts a été consacrée au recrutement d'employés dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle pour les travailleurs des wilayas du Sud». Il a rappelé enfin, que la circulaire n°25, en date du 10 juillet 2013 de la Direction générale de la Fonction publique, souligne «la nécessité de consacrer un taux allant de 30 à 50% des postes budgétaires ouverts aux concours, examens et tests professionnels dans l'ensemble des entreprises et administrations publiques des wilayas du Sud au recrutement des travailleurs bénéficiant de contrats pré-emploi en considération de la compétence professionnelle acquise tout au long de la durée de travail». R. N.