De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar «Le football algérien est au plus mal et la responsabilité impute aux responsables de la Fédération algérienne de football FAF ;» C'est l'idée force qui a émergé lors de la rencontre nationale qui s'est tenue, hier, dans la salle des réunions du Grand Hôtel à Oran. En présence de grandes figures du football algérien d'antan, de quelques présidents de club comme celui de Sidi Bel Abbès ou encore Tlemcen, d'ancien arbitres internationaux comme Sendid ainsi qu d'anciens joueurs et goals, le président du syndicat des joueurs professionnels, M. Mazar Mourad, a d'emblée annoncé la couleur. «Nous ne voulons discuter avec personne de la Fédération nationale de football FAF. Nous demandons purement et simplement leur départ immédiat. Leurs résultats sont là, ils ont failli et détruit le sport algérien», notera-t-il sous les ovations des personnes présentes. L'animateur vedette des émissions sportives à l'ENTV, Mourad Boutadjine, était également dans la salle. L'idée d'une pétition nationale à faire signer par les jeunes férus de football a été également avancée lors des débats et la l'opération devra être entamée dans les autres wilayas du pays. «Ceux qui sont à la tête du sport algérien ont failli. Et c'est toujours le même groupe, la même région qui décide, qui contrôle le sport algérien. Désormais, rien ne se fera sans les Algériens, tous les Algériens», s'insurge M. Mazar qui évoque ses faits dans le façonnage du football dans la région de Lyon. «Nous avons réussi avec l'aide d'un maire de Lyon à révolutionner le football dans cette ville française. Nous avons créé le football de proximité avec des perspectives de résultats lointaines. C'est cela le vivier du football lyonnais aujourd'hui», confiera l'orateur. D'aucuns ont abondé dans ce sens en revendiquant «la récupération du football algérien». Le président de l'Association des footballeurs étrangers a évoqué les sombres péripéties qui ont accompagné la décision de l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports de limoger le président de la FAF. «Il faut déclarer la guerre à ces gens, ces traîtres à la nation qui osent menacer l'Etat, sa stabilité et ses institutions», notera-t-il. Pour sa part, Abdelkrim Yahia du WAT a également abondé dans ce en décrivant «la terrible machination et les irrégularités qui avaient entaché le déroulement de l'assemblée générale élective de la FAF. Nous avions dressé un rapport comportant neuf points invalidant l'assemblée générale, notamment le quorum qui n'était pas atteint, et l'inscription de noms de personnes absentes», notera-t-il avant d'ajouter que «ce qui est arrivé à Oran n'est qu'un prélude. Il faut faire attention». Pour sa part, l'ancien arbitre international Sendid a estimé que «ces gens doivent partir d'eux-mêmes. Nous allons lancer un million de signatures pour demander leur départ. A Oran, nous avons déjà commencé», dira-t-il.