À quelques encablures du big match entre l'Egypte et l'Algérie, la guerre psychologique continue, de plus belle, de la part de la presse cairote qui mène une véritable campagne contre la sélection nationale, attendue de pied ferme le 14 novembre prochain dans le chaudron égyptien. Après la presse locale, c'est au tour du président de la Fédération égyptienne de football, en l'occurrence, M. Samir Zaher, de démontrer son inénarrable capacité de détériorer les bonnes relations le liant avec son homologue algérien M. Mohamed Raouraoua, et ce, en l'espace d'un simple entretien paru dans les colonnes d'Al Ahram. M. Samir Zaher ne s'est pas contenté de polémiquer pour défendre les intérêts des pharaons, mais il a poussé le bouchon trop loin en accusant les Algériens et Raouraoua d'avoir usé de tous les stratagèmes pour déstabiliser l'Egypte lors du match aller qui s'est déroulé le 7 Juin dernier à Blida. “Nous étions en mesure de revenir au Caire avec le gain du match sans que personne ne trouve à dire. Outre la pression terrible, mes joueurs étaient victimes d'une intoxication alimentaire. Ajouté à cela, le public algérien a usé des jeux de fumigènes, ce qui a résulté une importante fumée du côté de la cage de notre gardien Al-Hadary”, clame-t-il. Et d'ajouter : “Des choses graves s'étaient passées, le moment est mal choisi pour en parler.” Le premier responsable du football égyptien a évoqué dans cet entretien ses relations avec Raouraoua. “Le président de la FAF est un ami compte tenu de nos responsabilités au sein de l'Unaf et l'UAF. Ceci dit, je n'ai pas accepté ce qui se passait et se tramait derrière notre dos. L'Egypte n'est pas une petite sélection pour tolérer le jeu de coulisses. Il ne faut pas oublier que nous sommes les champions d'Afrique en titre et que la balle ronde égyptienne est connue mondialement. Les Algériens sont au courant de cette donne”, a-t-il poursuivi. Revenant sur la guerre psychologique née depuis l'entame de ces éliminatoires, le président de la FEF impute la responsabilité aux Algériens lesquels l'accusent d'avoir à chaque fois mené des campagnes de déstabilisation lors de leurs confrontations face à l'Egypte. “C'est connu, lorsqu'il s'agit de rendez-vous avec les fennecs, tous les moyens sont bons pour tenter d'ébranler l'Egypte. La dernière en date n'est autre que la réaction des Algériens qui sont allés jusqu'à sermonner le président de la fédération zambienne de football, M. Bwalya, de rouler pour l'Egypte et ce, en donnant un coup de pouce aux pharaons lors de la précédente rencontre à Chililabombwe. La même chose s'est produite après notre succès contre le Rwanda. C'est sûr, les Algériens ont pris un sérieux coup au moral après le retour en force de notre sélection, eux qui ont commencé les festivités assez tôt, plus précisément juste après notre défaite chez eux.” Outre ces graves déclarations, M. Zaher se demande pourquoi les Algériens n'ont pas eu de réactions virulentes envers le trio d'arbitres ayant officié le match Algérie-Zambie et qu'il “soupçonne” d'avoir facilité la tâche aux Verts. “Ils n'ont pas eu pareille réaction contre l'arbitre qui a dirigé le match face à la Zambie. Ce même referee a refusé un but valable aux Zambiens. Ce n'est pas la peine d'en rajouter”, et d'enchaîner : “Je sais à quoi ils réfléchissent. Ils savent pertinemment que durant mes mandats à la tête de la fédération, l'Egypte a décroché trois titres de champion d'Afrique”, conclut-il.