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Le PT demande des explications sur la présence des observateurs pour la présidentielle L'ombre de la boucherie de Ghaza planait sur les travaux de son comité central
S'il n'en tenait qu'à elle, la direction du Parti des travailleurs se serait passée de la réunion du comité central dans le contexte actuel. Un contexte dominé par la boucherie perpétrée par l'entité sioniste contre la population palestinienne. Mais il se trouve que le sort de l'Algérie est intimement lié à ce qui se passe en Palestine, dès lors que les plans et les complots fomentés pour l'extermination de toute une population qui revendique son indépendance nous concernent aussi. «L'Algérie est également visée», n'avait cessé de marteler à diverses occasions Louisa Hanoune. Car ce qui se passe également en Palestine n'est qu'une des facettes de la crise financière du capitalisme mondial dont elle compte faire payer les frais aux autres. Mme Hanoune, qui présidait hier les travaux de la réunion du comité central tenue au siège de la Mutuelle des travailleurs de la construction est revenue longuement sur la situation en Palestine. Elle n'épargnera ni les régimes arabes traîtres ni la Ligue arabe, qu'elle a déjà qualifiée de «machins», ni l'UE aux positions hypocrites et encore moins l'ONU, instrument aux mains des Etats-Unis. Elle reviendra aussi sur le rassemblement de lundi dernier, à l'appel de son parti à la place des Martyrs et qui a été empêché. «Jusqu'à lundi 9h30, aucune réponse ne nous avait été donnée. Pour nous, c'était donc à la limite toléré. Mais quelques minutes plus tard, les services de sécurité ont fait irruption et ont molesté les militants, dont des élus nationaux et locaux. Nous étions en contact téléphonique permanent avec les responsables de l'Etat qui nous ont fait comprendre qu'il ne fallait même pas s'entêter, le rassemblement était interdit.» Et la secrétaire générale du parti d'ajouter : «Comme nous ne sommes pas des aventuriers, nous voulions à tout prix éviter qu'il y ait des dérapages ou des provocations. Nous avons donc pris sur nous de disperser le rassemblement.» L'oratrice rendra au passage hommage à la presse pour sa couverture des massacres de Ghaza. Sur le plan national, elle reviendra sur l'invite faite par les pouvoirs publics aux observateurs internationaux pour la prochaine présidentielle. «Nous sommes surpris de cette décision et nous demandons des explications. S'agit-il d'une pression qu'on fait subir à l'Etat algérien», s'est-elle interrogée non sans affirmer clairement le niet de son parti à la venue de ces observateurs. «Il s'agit d'une question de souveraineté nationale. Et l'argument de garantir la transparence ne tient pas. Ils étaient là en 1997 et nous avons vu les résultats : une fraude massive.» Mme Hanoune avait affirmé dimanche dernier à ce même sujet que son parti ne pouvait aucunement faire confiance à ces structures qui ont pratiquement applaudi la boucherie de Ghaza et ont été incapables de mettre fin à l'agression sioniste. L'enjeu de la présidentielle pour le Parti des travailleurs est capital. L'élection doit se dérouler dans la sérénité et le calme, mais aussi avec la participation des électeurs. C'est dire que le spectre de l'abstention pèse sur l'ensemble de la classe politique. Pour l'éviter, le PT estime que des mesures politiques, économiques et sociales doivent être prises à travers des décrets ou des décisions à même de regagner la confiance des citoyens. Et ce n'est pas en poursuivant dans le bicéphalisme que cela pourra se concrétiser. Car la porte-parole du PT a déploré qu'en dépit de la révision de la Constitution, le 12 novembre dernier, le bicéphalisme continue à sévir. Elle en voudra pour exemple les décisions que continue de prendre Abdelhamid Temmar en termes de fermeture et de privatisation des entreprises. Le comité central poursuivra aujourd'hui ses travaux, et il n'est pas exclu qu'il tranche sur la participation du PT à la présidentielle à travers la candidature de Louisa Hanoune. F. A.