La séance d'ouverture, avant que le huis clos ne soit décrété, à laquelle ont été invités les représentants des organes de presse a été marquée par la dominance de la boucherie sioniste perpétrée contre les Palestiniens, notamment à Ghaza. En effet, les trois dirigeants ont axé leur intervention exclusivement sur ce qui se passe à Ghaza et sur l'extermination dont sont victimes les Ghazaouis sous l'œil complice du monde. «Chaque jour qui se lève en Palestine occupée et particulièrement à Ghaza prouve au monde la résistance de nos frères et qu'aucune force ne peut opprimer la volonté des peuples qui veulent s'affranchir, arracher leur liberté et leur indépendance. Ces peuples ne peuvent accepter la soumission et l'asservissement», a déclaré le premier responsable du FLN, pour qui, Ghaza est toujours débout en dépit de la mobilisation de la machine de guerre de l'entité sioniste «qui ne reconnaît aucune résolution». Abdelaziz Belkhadem s'est interrogé sur le profil bas, voire la complicité affichée par certains Etats et dénoncé l'attitude de l'ONU qui traite son enfant gâté différemment des autres pays. «Dès lors, affirmera-t-il encore, on s'interroge sur l'efficacité de cette organisation.» C'est dire si nos partis cultivent encore des illusions quant à cet instrument aux mains de l'entité sioniste et des Américains. Pour sa part, Ahmed Ouyahia a rappelé la position constante de l'Algérie par rapport à la question palestinienne et ce, depuis 1948. «Il n'y a pas lieu de s'étonner sur les pratiques des sionistes. Ce qui arrive aujourd'hui à Ghaza n'est qu'une étape d'une série qui ne s'est pas arrêtée depuis 1948, de Sabra et Chatila à d'autres tueries», a affirmé le secrétaire général du RND et non moins Premier ministre. Et d'ajouter : «Nous dénonçons ces crimes contre l'humanité, le silence international qu'il n'est possible de qualifier autrement que par de la complicité.» Ahmed Ouyahia dira également que son parti était fier de la position algérienne et que l'Algérie détient dans ce sens le livre d'or, non sans rappeler l'expression de Boumediene, désormais chère aux Algériens : «Nous sommes avec la Palestine qu'elle soit agresseur ou agressée.» Le secrétaire général du RND saluera la décision du président de la République d'ouvrir un pont aérien permanent. «Ce n'est peut-être pas à la mesure de nos ambitions. Mais si les conditions étaient réunies, l'Algérie aurait fait acheminer toutes les heures les aides nécessaires à la population palestinienne.» Ahmed Ouyahia, laissant entendre qu'il ne se faisait pas d'illusions sur la position des autres pays, a affirmé que l'Algérie a donné son accord pour un sommet arabe et accepterait toutes les décisions qui en sortiraient. «Mais il y a des réalités. Des leçons à tirer, en fait deux leçons. La première consiste, pour nos frères palestiniens, à unir les rangs et mettre la cause et les intérêts palestiniens au-dessus de toute considération». La deuxième s'adresse à la nation arabe. Il est vrai, dira Ouyahia, que 22 Etats ne peuvent se mettre d'accord sur tout et c'est normal. Toutefois, il y a des étapes qui méritent des haltes à travers lesquelles il faut élever les intérêts stratégiques au-dessus de tout. «Nous ne forcerons pas le respect des autres si nous ne nous imposons pas sur le terrain, si le poids des Arabes n'est pas perceptible sur le terrain»' avertit-il. Et de conclure : «Quand on a connu la résistance du peuple algérien pendant 132 ans, on comprend vite qu'un peuple qui résiste ne sera jamais brisé, on saura que la Palestine triomphera.» Le président du MSP dénoncera le deux poids, deux mesures affiché par l'ONU et la communauté internationale qui mettent sur un pied d'égalité l'agresseur et l'agressé. F. A.