Le Front Polisario veut que les Nations unies fixent une date pour l'organisation d'un référendum sur l'autodétermination du peuple sahraoui. Affichant sa disponibilité à «coopérer avec les Nations unies pour la décolonisation du Sahara occidental», le secrétariat national du Polisario, a plaidé, jeudi dernier, pour «un référendum libre, juste et transparent pour l'autodétermination du peuple sahraoui». A l'occasion de la 7e session ordinaire de son secrétariat national, le Front Polisario, déclare, dans un communiqué, que «dernière colonie en Afrique, le Sahara occidental qui demeure sous occupation illégale, constitue un stigmate pour le système international et l'humanité entière», ajoutant que «le plus grand danger qui menace la sécurité et la stabilité dans la région, réside dans les politiques de l'Etat marocain reposant sur la violation du droit international, l'expansion, l'occupation des territoires voisins et les violations des droits de l'Homme». Repris par l'agence de presse sahraouie (SPS), le communiqué dénonce «l'exportation de drogue par le Maroc, plus grand producteur de cannabis dans le monde, qui encourage le crime organisé et profite aux groupes terroristes». La même agence ajoute par ailleurs que «plus de vingt Sahraouis ont été blessés mercredi par les forces d'occupation marocaines qui dispersaient violemment une manifestation pacifique à El Ayoun occupée». Un communiqué du ministère des Territoires occupés et de la Communauté sahraouie établie à l'étranger a indiqué, dans ce sens, que «cette manifestation a été organisée à l'appel du comité des mères de 15 jeunes Sahraouis pour exiger de connaître le sort de leurs fils enlevés depuis le 25 décembre 2005 par les forces d'occupation marocaines». Pour la même source, il ne fait pas le moindre doute, que «la découverte récente de fosses communes dans les territoires sahraouis occupés confirme la politique de génocide menée par l'Etat marocain contre le peuple sahraoui». Sur un autre registre, le Front Polisario réitère son opposition à l'adoption par l'Union européenne (UE) de l'accord de pêche avec le Maroc. Ledit accord est ainsi considéré comme «une contribution honteuse au pillage des richesses du peuple sahraoui». Le Front Polisario réclame, à cet effet, «la révision de l'accord conformément aux principes instituant l'UE et au respect de la légalité internationale et des droits de l'Homme au Sahara occidental». Le Front Polisario annonce que «le peuple sahraoui fera face à toute action contraire au droit international et portant atteinte aux territoires du Sahara occidental et à ses richesses». Le communiqué du Polisario a désigné du doigt «le rôle actif de l'Etat espagnol dans l'adoption de l'accord de pêche qui rappelle la convention de Madrid de 1975». Car, explique-t-il, «ce rôle encourage l'occupation marocaine illégale, accentue les souffrances des Sahraouis et est contraire au rôle positif de l'Espagne à l'égard du peuple sahraoui qui reste selon le droit international la puissance coloniale et administrante du Sahara occidental». Le Front Polisario met par ailleurs en évidence les positions «honorables» de certains pays européens, à l'image de la Suède et du Danemark, dont les parlementaires se sont opposés à l'adoption de l'accord de pêche avec le Maroc. R. I. /Agences