Les sélections algériennes de handisport, toutes disciplines confondues, ne ratent aucune occasion pour s'illustrer à l'échelle continentale et internationale. Jeux paralympiques, Championnats du monde ou d'Afrique, les handisportifs algériens figurent toujours aux premières loges, faisant preuve d'une volonté de fer et d'une détermination exceptionnelle. A la dernière édition des Championnats du monde d'athlétisme, qui a eu lieu l'été dernier à Lyon (France), la sélection nationale avait terminé la compétition à la 9e position sur les 103 pays présents avec 23 médailles (10 or, 8 argent et 5 bronze). Premier pays arabe et africain au classement final, l'Algérie avait surclassé de grandes nations dans le domaine comme l'Australie, l'Afrique du Sud, l'Espagne ou le Canada. Lors de l'édition précédente (Christchurch en Nouvelle-Zélande), la sélection avait brillamment décroché le 11e rang en totalisant 21 médailles, dont 8 en vermeil.Récemment, au mois d'octobre, l'équipe nationale de handibasket s'est adjugée le quatrième Championnat d'Afrique en battant l'Afrique du Sud en finale. Un titre qualificatif au Championnat du monde, prévu l'année prochaine en Corée. Dans d'autres disciplines comme le judo ou le goal-ball, les résultats obtenus dans divers tournois sont également éloquents. Depuis 1992 à Barcelone, l'Algérie a également raflé un total 57 médailles paralympiques (19 or, 13 argent et 25 bronze), faisant de la sélection un concurrent pugnace dans plusieurs disciplines. Lors des festivités marquant le cinquantenaire du COA, les responsables du secteur ont unanimement salué les grandes performances des handisportifs. Une reconnaissance également partagée par les spécialistes et le grand public. En dépit de tous ces exploits, on tarde encore à mettre des moyens conséquents à la disposition de cette catégorie d'athlètes pour mieux préparer les futures échéances internationales, assurer la relève et se perfectionner dans d'autres disciplines où existe un potentiel à l'exemple du volley-assis, le football à 5 ou à 7, la natation, le tennis de table et le paratriathlon. Les athlètes handicapés, avec le peu de moyens mis à leur disposition, réussissent à chaque fois à honorer le pays. Leur constante ascension constitue indéniablement une leçon d'humilité et de courage qui devrait inspirer tous les Algériens. Il va sans dire que toute cette volonté infinie doit être justement récompensée à travers l'attribution de primes d'encouragement conséquentes, la mise en place de conditions de préparation en adéquation avec le niveau de compétitivité atteint et l'insertion sociale en fin de carrière sportive. C'est le minimum que l'on puisse offrir à ces athlètes téméraires, qui ont su surmonter tant difficultés pour hisser haut le drapeau algérien. Dans cette perspective, «il est prévu la création du Comité paralympique national (CPN) en 2014 pour donner un nouveau souffle et une autre dimension au handisport algérien», rapporte l'APS dans une récente dépêche. Le CPN devrait « permettre une avancée qualitative importante dans l'optique de développer davantage le handisport et le généraliser à travers le pays, en mettant les moyens humains, financiers et infrastructurels qui aideront les handicapés à pratiquer le sport avec un maximum de facilités», ajoute la même source. Une promesse que la tutelle devrait tenir. Ce serait, alors, un joli cadeau de fin d'année en attendant d'autres avancées. K. A