Le ministre des Travaux publics, Farouk Chiali, ne semble pas très content du rythme d'avancement des projets dans le secteur dont il a la charge. Bien que plus de 80% des différents projets du secteur sont réalisés ou en cours de réalisation, il estime plus que nécessaire de lancer tous les projets du programme quinquennal avant fin 2014. «Les projets du secteur des travaux publics s'étalent généralement sur plusieurs années. Mais je peux dire que durant cette année, 80 à 90% des projets du programme quinquennal 2010-2014 ont été soit réalisés soit lancés», a indiqué M. Chiali en marge d'une réunion regroupant les cadres du ministère et les 48 directeurs de wilaya des travaux publics. Ce sont près de 5 000 milliards de DA qui ont été alloués au secteur des travaux publics pour la réalisation de 3 500 projets depuis 2004, dont 2 500 milliards pour les projets structurants, a précisé le ministre dans son intervention lors de cette rencontre consacrée au bilan des activités du secteur. M. Chiali a avancé ces chiffres pour mettre en exergue les efforts «considérables» consentis par les pouvoirs publics. Cependant, il a dénombré quelque 230 projets en attente de lancement et 950 projets parachevés. A l'actif du secteur, près de 1 800 km d'autoroutes et voies express ainsi que 7 000 km de routes nationales et de chemins de wilayas ont été réalisés durant les dix dernières années, portant ainsi le réseau national des routes à 115 000 km cette année, selon le ministre. Farouk Chiali estime que «ce n'est pas suffisant. Il faut des efforts supplémentaires pour assainir et lancer la totalité des projets inscrits», a-t-il insisté. «Il faut lancer tous les projets avant fin 2014 pour réfléchir aux projets du prochain programme quinquennal», a-t-il ajouté. Il a également mis l'accent sur l'importance de l'entretien et la mise à niveau des différentes infrastructures en vue de leur préservation, faisant remarquer, à ce titre, que 40 000 km de routes nationales et de chemins de wilayas ont été réhabilités durant les dix dernières années. Durant cette rencontre, Farouk Chiali a également évoqué les difficultés rencontrées par les maisons cantonnières, dont le nombre avoisine les 500, dans l'accomplissement de leur mission d'entretien, notamment le manque de personnel et des moyens financiers. «C'est inadmissible au moment où l'Etat a mis tous les moyens nécessaires», a-t-il dit. Il affirmera que ces maisons seront renforcées prochainement par la main-d'œuvre nécessaire. Il a appelé à accélérer les procédures de règlement des créances aux différentes entreprises de réalisation détenues par les directions des travaux publics et estimées à quelque 21 milliards de DA. Ces retards dans le paiement causant des préjudices important à l'outil de réalisation national. En outre, le ministre a insisté sur l'importance de la signalisation routière. Il s'interrogera sur l'utilité du compte spécial créé pour la mise en place de la signalisation si aucun DTP n'investit pas dans ce domaine. «Il y a cinq milliards de DA qui n'ont pas été consommés pour la réalisation des différentes signalisations», a-t-il déploré. Pour l'année 2014, plusieurs projets routiers devraient être lancés notamment l'autoroute des hauts plateaux et la pénétrante nord-sud. A. E/APS Travaux publics : lancement début 2014 d'une opération de recrutement pour pourvoir aux 1 600 postes vacants Le ministre des Travaux publics, Farouk Chiali, a annoncé dimanche à Alger que son département va lancer, début 2014, une opération de recrutement pour pourvoir aux postes vacants recensés dans le secteur. «Des instructions ont été données aux différentes directions des travaux publics pour ouvrir ces postes de travail au mois de février 2014», a-t-il déclaré lors d'une rencontre avec les directeurs des travaux publics des 48 wilayas du pays. Selon le ministre, près de 1 600 postes budgétaires non pourvus ont été recensés dans le secteur des travaux publics. Près de 90% de ces postes de travail, a-t-il poursuivi, seront destinés à renforcer les capacités des maisons cantonnières qui connaissent un déficit en matière de main-d'œuvre.