Lors de la conférence de presse qui a ponctué cette visite M. Belaïz a expliqué à la presse que «le corps électoral sera convoqué pour la présidentielle de 2014 la première quinzaine du mois de janvier courant à travers la publication d'un décret présidentiel». Le ministre n'hésitera pas dans la foulée d'exprimer son souhait de voir «la scène politique et les partis» réagir «le jour suivant la publication du décret, notamment par l'annonce des déclarations de candidature», a-t-il ajouté. Cette annonce vient confirmer que la convocation du corps électoral se fera dans le respect de la loi organique n° 12-01 du 12 janvier 2012 relative au régime électoral. Selon l'article 133 de ladite loi, «sans préjudice des dispositions de l'article 88 de la Constitution, le corps électoral est convoqué par décret présidentiel, quatre-vingt-dix jours avant la date du scrutin». Ce qui dispense le chef de l'Etat du traditionnel discours de convocation. Une fois le décret suscité publié, les candidats à l'élection présidentielle y compris le Président sortant disposeront de 45 jours pour déposer leur déclaration de candidature auprès du Conseil Constitutionnel. Ce dernier décidera de la validité de chaque candidature à la Présidence de la République dans les dix jours qui suivent la date du dépôt du dossier du candidat. Une fois la candidature validée, le retrait du candidat n'est ni accepté ni pris en compte. En cas de décès ou d'empêchement, un nouveau délai est ouvert pour le dépôt d'une nouvelle candidature; ce délai ne peut excéder le mois précédant la date du scrutin. En cas de décès ou d'empêchement légal d'un candidat après la publication de la liste des candidats au Journal officiel, la date du scrutin est reportée pour une durée maximale de quinze jours. La loi électorale rappelons-le, précise également dans son article 132 que les élections présidentielles doivent avoir lieu «dans les trente jours qui précèdent l'expiration du mandat du Président de la République». Ce dernier expirera officiellement le 18 avril prochain. La convocation imminente du corps électoral libérera-t-elle enfin la scène politique algérienne accrochée à la candidature ou non de l'actuel Président ? Rien n'est moins sûr. M. S.