En chiffres, il fera savoir qu'il y a eu 32 nouvelles découvertes en 2013, dont 29 en efforts propres de Sonatrach. Ces découvertes représentent 3 fois plus que ce qui a été réalisé en 2012, et devra permettre de doubler la production de gaz naturel et d'augmenter de 50% la production pétrolière dans les 10 prochaines années. Le ministre a expliqué sur ce plan que les opérations d'exploration ont touché des bassins nouveaux, parallèlement à «la prise de risques techniques» en procédant à des forages plus profonds (jusqu'à 5 000 mètres) et sous des gisements qui existent déjà. Des opérations d'exploration en off shore ont été également réalisées durant le même année. Résultat : les réserves du pays ont été augmentées de 550 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP), selon le ministre. «Nous avons compensé ce que nous avons produit auparavant, mais surtout nous avons pu augmenter les réserves nationales» d'hydrocarbures conventionnels, soutient le ministre. Il a affirmé ainsi que malgré une baisse du volume de gaz naturel exporté vers les pays européens en raison de la crise économique, la production a connu un accroissement qui devrait se poursuivre les prochaines années. La production pétrolière, estimée actuellement à 1,2 million de barils par jour, connaîtra, elle aussi, une hausse à partir de 2014 à la faveur de la mise en production de nouveaux gisements, promet le ministre. Pour ce qui concerne les ressources non conventionnelles, Yousfi s'est montré également satisfait, faisant remarquer que les réserves prouvées sont estimées entre 25 000 et 30 000 milliards de mètres cubes pour le gaz et 6 à 10 milliards de barils pour le pétrole. Pour leur exploitation éventuellement à partir de l'année en cours, le Groupe Sonatrach est actuellement en discussion avec des partenaires étrangers, précise le ministre. Il annonce au même titre le lancement du quatrième appel d'offres international dans quelques semaines pour la recherche et l'exploitation des hydrocarbures, dans lequel un certain nombre de gisements non conventionnels sera mis en concurrence. Par ailleurs, le ministre a soulevé la problématique de hausse de la demande interne en énergie. Une situation qui obligera le pays à recourir à l'énergie nucléaire civile à long terme pour la satisfaire. Il estime, dans ce sens, que le pays se dotera d'une première centrale d'énergie nucléaire civile entre 2025 et 2030 et ce pour faire face à la consommation du pays en énergie, qui a augmenté de 50 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) pour la seule année 2013, outre la forte hausse de consommation d'électricité observée depuis 2012. Ce qui fait dire au premier responsable du secteur de l'énergie qu'«à long terme, nous ne pouvons pas nous passer de l'énergie nucléaire civile». Il ne manquera pas toutefois de soulever certains défis liés à cette énergie, notamment le risque sismique et la disponibilité de l'eau. Donc, à ses yeux il s'agit d'une option appelée à compléter celle relative au développement des énergies renouvelables. Dans ce domaine, l'Algérie a déjà réalisé une avancée notable, assure le ministre qui rappelle qu'en 2013 il y a eu le début de réalisation de nouvelles centrales hybrides destinées à la mise en production de 400 mégawatts d'énergie solaire. Une vingtaine d'autres centrales du même type devraient être réceptionnées avant l'été 2014, ajoute le ministre qui reconnait néanmoins que c'est une option qui «coûte cher», mais nécessaire pour satisfaire la demande interne. S. B./APS