A partir de la convocation du corps électoral, les postulants à la candidature ont un délai de 45 jours pour déposer leurs dossiers auprès du Conseil constitutionnel, qui statuera sur leur validité ou pas dans un délai de dix jours. A ce propos, il a été précisé hier par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales que le retrait des formulaires de souscription de signatures individuelles pour les postulants à la candidature à l'élection présidentielle s'effectue au siège du ministère de l'Intérieur. Le communiqué précise également que «la remise de ces formulaires intervient sur présentation par le candidat d'une lettre adressée à M. le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, annonçant son intention de constituer un dossier de candidature à l'élection à la présidence de la République». Rappelons que pour briguer un mandat présidentiel, les candidats à la candidature sont tenus, conformément à l'article 139 de la loi, de présenter des signatures d'électeurs. En vertu des dispositions du code électoral, le candidat doit présenter soit une liste comportant au moins six cents signatures individuelles de membres élus d'assemblées populaires communales, de wilayas ou parlementaires et réparties au moins à travers vingt-cinq wilayas, soit une liste comportant 60 000 signatures individuelles au moins d'électeurs inscrits sur une liste électorale. Ces signatures doivent être recueillies à travers, au moins, 25 wilayas avec l'exigence d'un nombre minimal de 1 500 signatures pour chacune des wilayas. Les signatures doivent être portées sur un «formulaire individuel et légalisées auprès d'un officier public». Ces formulaires sont déposés en même temps que l'ensemble du dossier de candidature auprès du Conseil constitutionnel. Rappelons par ailleurs que la campagne électorale s'ouvrira le dimanche 23 mars 2014, 25 jours avant le scrutin comme le stipule la loi, et s'étalera sur 21 jours pour prendre fin trois jours avant le jour du vote. La disposition 189 somme les candidats de respecter cette période en stipulant clairement que «nul ne peut, par quelque moyen et sous quelque forme que ce soit, faire campagne en dehors de la période prévue à l'article 188 de la présente loi». La date de l'élection présidentielle connue; plusieurs personnalités, ayant déjà exprimé leur intention de se présenter, vont faire l'annonce officielle de leur candidature dans les jours qui viennent. La première annonce qui va intervenir est celle de l'ex-chef du gouvernement, Ali Benflis. Ce denier va annoncer sa participation à l'élection présidentielle ce dimanche 19 janvier. D'autres annonces sont attendues, mais celle qui continue de nourrir le flou est la candidature du Président sortant. Ce dernier ne s'est pas encore prononcé sur son intention ou non de succéder à lui-même. Abdelaziz Bouteflika est rentré jeudi dernier à Alger après avoir effectué trois jours de contrôles médicaux à l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris. Ses examens et contrôles ont montré «une nette amélioration», selon l'APS, qui ne précise pas sa source. L'agence officielle précise que suite au constat de «la nette amélioration» de l'état de santé du Président «l'équipe médicale a autorisé le chef de l'Etat à rentrer en Algérie 24 heures avant le délai prévu». Pour rappel, le retour du Président était initialement prévu pour hier, selon un communiqué de la présidence. L'annonce de l'amélioration de l'état de santé d'Abdelaziz Bouteflika serait-il un signe précurseur de sa candidature ? Le Président, s'il décide de se présenter, peut continuer à brouiller les cartes et attendre encore 45 jours pour le faire. H. Y.