Pour revenir à la Commission nationale de préparation de l'élection présidentielle, cette dernière a pour mission de veiller à la réunion de l'ensemble des conditions matérielles et humaines en vue du bon déroulement et de la réussite de cette importante échéance électorale. Cette commission où siègent, entre autres, les ministres de l'Intérieur, de la Communication et de la Justice, est en charge de superviser des opérations importantes telles que la révision du fichier électoral, l'inscription des nouveaux électeurs et la mise à la disposition des candidats et des électeurs des moyens matériels et toute la logistique nécessaire. Pour rappel, plusieurs responsables de partis de l'opposition avaient revendiqué une commission de préparation de l'élection «indépendante» afin d'éviter «la partialité de l'administration et son manque de neutralité». Une demande rejetée par le ministre de l'Intérieur qui avait souligné que seul l'Etat était en mesure d'assurer ce rôle-là. Le ministre de l'Intérieur, Tayeb Belaïz, a cependant souligné l'engagement de l'Administration à garantir la transparence, l'impartialité et les meilleures conditions. Par ailleurs, le Conseil constitutionnel qui s'est réuni hier, sous la présidence de M. Mourad Medelci, a rendu public un communiqué qui rappelle les conditions de candidature à la présidence de la République. «En prévision de l'élection présidentielle prévue le 17 avril 2014, dont le contrôle de la régularité des opérations est assuré par le Conseil constitutionnel conformément à l'article 163 alinéa 2 de la Constitution, à la loi organique relative au régime électoral, et au règlement fixant les règles de fonctionnement du Conseil constitutionnel, le Conseil constitutionnel rappelle aux citoyens désireux de se porter candidats à la présidence de la République que les conditions d'éligibilité sont fixées par l'article 73 de la Constitution», a indiqué le communiqué. Cet article de la Constitution fait obligation au candidat de jouir uniquement de la nationalité algérienne d'origine, d'être de confession musulmane, d'avoir quarante ans révolus au jour de l'élection, de jouir de la plénitude de ses droits civils et politiques et d'attester de la nationalité algérienne du conjoint. Il fait également obligation au candidat de justifier de la participation à la Révolution du 1er Novembre 1954 pour les candidats nés avant juillet 1942, de justifier la non implication des parents du candidat né après juillet 1942 dans des actes hostiles à la Révolution. Il est également fait obligation au candidat de produire la déclaration dans deux quotidiens nationaux du patrimoine mobilier et immobilier, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. Le candidat doit, en outre, présenter les formulaires de souscriptions de signatures. Les signatures portées sur un formulaire individuel et légalisées auprès d'un officier public sont déposées en même temps que l'ensemble du dossier de candidature auprès du Conseil constitutionnel. Les formulaires devront être accompagnés d'un bordereau et d'un CD Rom faisant ressortir la liste nominative des signataires, numérotée et classée par wilaya. Le Conseil constitutionnel a précisé, par ailleurs, que le dernier délai de dépôt des dossiers de candidature pour l'élection du président de la République est fixé au 4 mars 2014 à minuit. Le Conseil rappelle, en outre, qu'au regard des dispositions de la loi organique portant régime électoral, il statuera sur la validité des dossiers de candidature déposés, au plus tard dans un délai de dix jours après l'expiration du délai des 45 jours. H. Y.