Le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) sera présent à la présidentielle du 17 avril prochain. En présentant un candidat ou en soutenant un autre candidat ou en choisissant une troisième voie, cela n'est pas encore tranché. Ce sera fait dans les deux ou trois semaines à venir, a indiqué hier, lors d'une conférence de presse tenue au siège national du parti, son président, Mohamed Saïd Belaïd. Selon ce dernier, le bureau national du PLJ reste ouvert jusqu'à ce qu'une position claire du parti soit définie en fonction de l'évolution de la situation politique du pays. Celle particulièrement en relation avec les candidatures à la présidentielle, dont celle du président actuel, Abdelaziz Bouteflika. Une chose est sûre, le PLJ participera au vote : «Nous participerons au vote pour assurer la continuité de la stabilité dans le pays, tout en œuvrant au changement mais à condition que cela soit fait de manière pacifique. C'est un changement inéluctable, nous ne pouvons pas le fuir.» Et de poursuivre : «Au cas où le parti ne présente pas son candidat, nous choisirons parmi les autres candidats. Nous choisirons le candidat qui va se distinguer par son intégrité. Nous choisirons selon les programmes, le parcours et l'expérience.» Les candidats à la candidature sont déjà une cinquantaine mais ils n'ont pas tous retiré les formulaires. Celle de l'actuel chef de l'Etat reste en suspens. Interrogé justement sur la position du parti par rapport à une éventuelle candidature du président Bouteflika pour un quatrième mandat, Mohamed Saïd a affirmé que le parti ne peut se prononcer sur la question tant que le chef de l'Etat n'a pas exprimé officiellement son souhait de s'y présenter : «Tant que le président Bouteflika n'a pas présenté sa candidature ni exprimé le souhait de le faire, nous ne pouvons définir notre position.» Le représentant du PLJ affirme souhaiter une guérison proche au Président et que «tous les moyens humains et matériels nécessaires pour un bon suivi de son état de santé soient mis à sa disposition». L'ancien ministre de la Communication insiste sans dire le fond de sa pensée. Pense-t-il que des parties agissent de façon à empêcher le Président de retrouver sa santé? Réponse vague à la question. Evoquant justement l'état de santé de Abdelaziz Bouteflika, le président du PLJ a indiqué que si ce dernier est apte à continuer à gérer le pays, il est tout à fait dans son droit de se présenter à un nouveau mandat : «Parmi les conditions imposées pour présenter sa candidature à la présidentielle, il y a le certificat médical. Si le certificat indique qu'il est apte, le chef de l'Etat est dans son droit absolu de s'y présenter. Il le fera comme tout autre citoyen ordinaire.» Pour ce qui est de la loi sur l'audiovisuel, adoptée mardi à l'APN et dont il est l'initiateur, Mohamed Saïd a affirmé : «Je m'en félicite. Je considère que c'est un pas important dans la voie de la diversification du paysage audiovisuel. J'ai eu l'honneur de l'initier en tant que ministre de la Communication. Nous l'avons faite de façon à ce qu'elle suive le niveau actuel de la société algérienne. Il ne faut pas perdre de vue que cette loi est un texte et chaque texte est appelé à évoluer. Prenons ce qui a été adopté et essayons de l'appliquer. Quand des changements s'imposent, il faut les inclure.» K. M.