Lors d'une réunion des Mouhafadhs du parti dédiée aux préparatifs de la prochaine élection présidentielle, M. Saïdani a appuyé ses précédentes déclarations sur les intentions du président Bouteflika de se présenter à l'élection présidentielle, ainsi que la décision de le designer en qualité de candidat du parti à cette échéance. Amar Saïdani a expliqué, à cette occasion, que le FLN a fait le choix de soutenir la candidature de Bouteflika eu égard à la «fierté envers son programme et ses réalisations», et que «le FLN est conscient du défi qui l'attend en raison de ce choix, et il est prêt à le relever». Il a cru bien de signaler également que ce choix ne souffre aucune équivoque et qu'«il n'y a dans aucune kasma quelqu'un qui s'oppose à cette candidature». Ce faisant, lors de cette réunion à huis clos des Mouhafadhs, le principal point abordé concernait les préparatifs de l'élection présidentielle, notamment la mise en place des commissions de préparation au niveau des structures du parti ( kasmas , mouhafadhas ...), a-t-il indiqué. Et ce, avant de lancer un appel à la mobilisation de tous les Algériens en général et, en particulier, les cadres et militants du FLN, pour réussir cette élection. Selon Saïdani, «le FLN ne compte pas organiser à lui seul la prochaine campagne électorale», mais en collaboration avec d'autres partis et représentants de la société civile, en expliquant, lors d'un point de presse, que la direction et les détails de la campagne, relèvent de la décision du Président lui-même. Quant à l'état de santé du président Bouteflika, Saïdani a répondu que «personne ne peut se prononcer en dehors de la partie médicale». Pour sa part, il a indiqué que l'état de santé du Président s'améliore constamment et que «les affaires du pays sont gérées d'une façon normale». M. Saïdani a refusé de donner sa source sur la déclaration de candidature de Bouteflika, se contentant de répéter qu'il le fait au nom du parti FLN. Il a précisé que ses motivations à travers la demande de révision de la Constitution ne sont pas motivées par une prétention au poste de vice-président mais pour «construire un Etat civil, qui consacre la séparation des pouvoirs». «Saïdani n'agit pas pour un poste, mais pour des positions», a-t-il déclaré. La présence de Belkhadem au meeting de la Coupole a été mal interprétée par la presse a-t-il dit, affirmant qu'il partage avec lui le soutien au président Bouteflika. Concernant la situation organique du parti, Amar Saïdani a, en s'adressant à «ceux qui s'expriment en dehors du cadre organique du parti», indiqué que «le temps des coups d'Etat dans les partis est révolu. Notre parti est libre dans ses décisions, conformément aux exigences de la base». Il s'est interrogé : «Où étaient-ils quand nous avons organisé les meetings à Batna, Sétif et Alger ?», en ajoutant qu'ils «se réunissent souvent dans un restaurant, pour que la presse fasse état de problèmes au FLN». Il réitéra que le groupe de détracteurs a «un ordre de mission qui s'achèvera le 17 avril», avant d'annoncer que «dès aujourd'hui je ne parlerai que de ce problème, les meetings organisés dans leurs villes respectives sont la réponse à leurs déclarations» et que «si quelqu'un le voudrait, nous sommes prêts à tenir un meeting devant la maison de chacun d'entre eux». «Les activités des partis ne doivent pas être dans les cafés», a-t-il martelé. En réponse à une question ayant trait au mouvement de contestation au FLN, M. Saïdani devait, dans ce cadre, faire le reproche à la presse de «rapporter des informations non vérifiées», en invitant à se référer au règlement intérieur du parti pour se convaincre de la nullité de l'action des contestataires. «Tout ce qui se dit au nom du parti est ‘'rih fechbek''(sans effet)», dira Amar Saïdani, en rappelant encore une fois, que «le parti a organisé des rencontres des Mouhafadhs, réunion du comité central et des meetings dans les wilayas, mais ils n'y étaient pas». Pour leur part, les Mouhafadhs, tout en se déclarant mobilisés autour du parti, ont noté avec satisfaction les résultats positifs des activités organiques et politiques, notamment la désignation du président Bouteflika en tant que candidat du parti. Les Mouhafadhs présents ont, d'autre part, «stigmatisé les déclarations et communiqués faits en dehors du cadre organique du parti, qui visent à déstabiliser le parti». Ils ont enfin appelé le secrétaire général et le bureau politique à prendre les décisions disciplinaires qui s'imposent en vu d'y mettre fin. A. R.