Il était un peu plus de 10 heures, quand Saïdani venait de faire son entrée dans une ambiance surchauffée par des chants déployés par de grandes enceintes acoustiques, à forts décibels, entrecoupés par quelques brèves laïus des cadres de son parti. Il s'est tout de suite retrempé dans cette ambiance, en recadrant le discours. «Nous sommes tous là, pour le président du FLN, Abdelaziz Bouteflika», a-t-il dit, avant de répondre à «ceux qui doutent du poids de son parti, le FLN est un grand parti». Ainsi est déclinée et tranchée la position à l'égard de cette échéance et, toutefois, s'agissant de la révision de la Constitution, Amar Saïdani a accusé un recul par rapport à son ancienne position de révision de la loi fondamentale du pays avant la présidentielle. Tout en renouvelant son attachement à la révision constitutionnelle, il précise qu'elle «relève des prérogatives du président de la République» qui décidera «quand et pourquoi il y aura cette révision». Il devait rappeler en outre, que son parti a présenté des propositions dans ce sens à la commission de consultations sur les réformes politiques, présidée par Bensalah. Le secrétaire général du FLN n'a pas raté l'occasion, également, de s'en prendre aux militants et cadres de son parti qui prépareraient une session extraordinaire du comité central visant à le destituer. «Ceux qui activent en dehors des structures du parti sont des chargés de mission. Leur ordre de mission expirera en avril 2014», a lancé Amar Saïdani, devant une assistance surchauffée. M. Saïdani a ensuite invité les cadres et militants de son parti à se préparer à mener la campagne pour le président Bouteflika «dès la convocation du corps électoral» et exprimer la conviction que «le FLN va gagner cette élection». Cette rencontre, boycottée par plusieurs membres du comité central, notamment du groupe de Belayat, ainsi que les redresseurs du parti, a en revanche été marquée par la présence de l'ancien secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem. Sa venue s'est accompagnée d'une certaine désorganisation au niveau de la grande tribune qui a été submergée par les militants. Ce qui poussera Amar Saïdani à écourter son discours et quitter précipitamment les lieux, donnant rendez-vous pour une conférence de presse dont il n'a pas défini la date, ni le lieu. Aussi, il n'a pas manqué de lancer à l'assistance: «Je considère que vous soutenez la candidature du président Bouteflika à la prochaine élection présidentielle». Il avait succédé au mouhafedh de Cheraga qui a mis en relief la candidature du président Bouteflika grâce auquel le pays a recouvré la paix et stabilité au point, dit-il, «qu'une femme peut conduire seule la nuit de Tamanrasset à Alger». Un avis que partagent nombre de militants, sans pour autant soutenir sa candidature. Présents à ce meeting, quelques militants de Meftah soutiennent ne pas partager le soutien à un quatrième mandat de Bouteflika. A. R.