Les importations, le pays n'arrive pas à les contenir dans une fourchette raisonnable. Et les comptes de l'Etat en prennent un coup. En 2013, par exemple, l'excédent commercial s'est établi à 11,06 milliards de dollars, contre 21,49 milliards de dollars en 2012, en baisse de... 48,51%. La contraction de l'excédent commercial s'explique par la hausse (+8,9%) des importations et la baisse (-8,28%) des exportations durant l'année 2013. Les exportations ont atteint près de 65,92 milliards de dollars contre 71,86 milliards de dollars en 2012, en baisse de 8,28%. Quant aux importations, elles se sont chiffrées à 54,85 milliards de dollars, contre 50,37 milliards de dollars en 2012, accusant ainsi une hausse de 8,89%. Yousfi estime, dans une intervention sur les ondes de la Radio nationale, que la production nationale devrait bénéficier d'un avantage qui lui permette de faire face à la concurrence, une des conséquences de la libéralisation du marché, les importations devraient connaître ainsi une baisse sensible. Et d'ajouter que le produit algérien a un niveau de qualité indéniable attesté par les mesures de contrôles réguliers auquel il est soumis. A l'inverse, dit-il, les produits importés ne sont pas toujours soumis à un contrôle rigoureux en termes de respect des normes de qualité. Sur un tout autre plan, le président de la Cgea, appelle les pouvoirs publics à lever toutes les entraves à l'investissement en vue de permettre la création de 1,5 million de petites et moyennes entreprises (PME) au cours des prochaines années. Il a, par ailleurs, indiqué que les cinq commissions installées à l'occasion de la dernière tripartite ont remis leurs rapports au Premier Ministre, Abdelmalek Sellal. Les résolutions adoptées dans ce cadre ciblent une réduction des importations et une relance de la production nationale. Interrogé sur le contenu des propositions formulées dans le cadre des commissions, Habib Yousfi a précisé que les suggestions ont concerné des allégements fiscaux pour l'encouragement des investissements, des facilitations à l'accès au crédit bancaire et l'aménagement de nouvelles zones industrielles. Des suggestions ont été également présentées en vue d'encourager les entreprises dans leurs démarches à l'exportation. Yousfi a également évoqué le dialogue social, estimant que l'actuel Exécutif se montre à l'écoute et disponible au dialogue. Il a insisté sur la nécessité de nouer des liens de confiance entre le patronat et les pouvoirs publics. Le cadre de concertation qu'est la tripartite est, de son point de vue, important parce qu'il permet d'instaurer un dialogue constant entre les différents acteurs et partenaires sociaux. Y. S.