«Pas de ménagement pour les clubs engagés dans les compétitions africaines»: le contenu de l'engagement signé par le CSC était clair. Les dirigeants auraient dû y penser avant de le parapher. Seul l'ES Sétif et l'équipe de la ville des Ponts suspendus ont eu le courage de s'engager dans les deux tournois continentaux face à l'insistance de la LFP et la FAF pour que les clubs ayant décroché des places africaines se désistent de disputer la C1 et la C3. Si l'Entente a eu du bol et a été épargnée de jouer deux rencontres après le forfait déclaré par leurs homologues gambiens de Steve Biko, le team de l'Antique Cirta a fait les frais d'une programmation qui suscite beaucoup d'interrogations. Deux matchs et deux défaites. Une à Bejaïa face au Mouloudia local et une autre à Niamey face à l'ASN Nigelec sur le même score (2-0). Les poulains de Bernard Simondi ont été contraints, et c'est le moins que l'on puisse dire, à courir deux lièvres le week-end passé pour n'en attraper aucun au final. Une autre semaine infernale les attend avec 4 rencontres en... 8 jours. À raison de 2 matchs toutes les 48 heures. Au delà de l'enjeu sportif, ça sera l'intégrité des joueurs qui sera mise en danger. Devant le fait accompli, les dirigeants de l'écurie constantinoise ont décidé de réagir. Ils envisageraient de déposer une plainte auprès de l'instance suprême du jeu à onze universel (FIFA) pour dénoncer l'entêtement de la Ligue de football professionnel, présidée par Mahfoud Kerbadj, qui refuse de prendre en considération les «dates CAF». Le règlement de la Coupe de la Confédération et clair. Au chapitre III, qui régit le système et organisation de la compétition, il est mentionné dans l'article 9, alinéa 6 qu'«en cas de coïncidences de dates fixées par la CAF avec les compétitions régionales, sous-régionales et nationales, la priorité sera donnée aux compétitions de la CAF». Or la LFP avait déjà anticipé les choses en faisant signer ce «désistement». Encore faudrait-il savoir si ce document pourrait faire le poids devant le règlement de la Confédération d'Aïssa Hayatou. Il est clair que le CSC n'a pas vraiment mesuré l'ampleur des choses lorsqu'il a décidé d'honorer sa participation et signer cet «atout» dont dispose la LFP. D'autres clubs, comme l'USM Alger et l'USM El-Harrach y ont renoncé après la rencontre avec Mohamed Raouraoua et Mahdouf Kerbadj. Malgré ses gros moyens humains et financiers, la direction usmiste a fini par abdiquer et se retrouve à jouer le titre de champion d'Algérie. C'est d'ailleurs la seule compétition dans laquelle les Rouge et Noir restent en lice après leur élimination en Coupe d'Algérie. En face, le CS Constantine reste engagé sur trois tableaux et une autre grosse semaine qui les attend. Les coéquipiers de Yacine Bezzaz joueront face à la JS Saoura, vendredi en championnat, avant de recevoir l'équipe nigériane dimanche à Hamlaoui. Mardi, ils disputeront les quarts de finale de Coupe d'Algérie face à la JSM Chéraga et, pour clore le marathon, un match face au MC Oran comptant pour la 20e journée de la Ligue1 Pro. En une semaine, le 3e du championnat l'an dernier pourrait tout perdre pour l'unique et la louable raison d'avoir été courageux et pas plié face à une aberration. Pour l'autre formation algérienne engagée en Champions League, l'ES Sétif en l'occurrence, ça ne semble être que partie remise même si, avec les données actuelles, l'Aigle Noir, qui partage le leadership avec l'USMA, viserait plus les sommets de la Ligue1 Pro. Si le onze sétifien reste en lice dans la C1 jusqu'en avril ça pourrait peser dans l'éventuel finish du championnat. Les prochains jours nous en diront un peu plus. M. T.