Madani Azzeddine Le développement de la culture passe par la qualité de la production et par l'implication des artistes eux-mêmes, lesquels sont appelés à développer leurs connaissances dans leur spécialité et à s'intégrer dans la dynamique de mise à jour visant l'amélioration de la qualité de leurs productions. C'est vrai que le public n'arrive pas aujourd'hui à trouver toujours un spectacle à son goût, il est donc obligé de se contenter de ce qu'on lui donne ou de chercher ailleurs une animation que peut procurer d'autres moyens technologiques, à savoir le tout-venant de l'Internet et tout ce que peuvent donner les sites à caractère culturel pour toutes les tranches de la société et particulièrement les jeunes. Au niveau de la wilaya d'Aïn Defla, la qualité de la production artistique en l'absence de concurrence n'est pas à la hauteur, ce qui pousse les citoyens à s'éloigner un peu de l'activité culturelle qui ne présente pas une qualité. Ces défaillances sont constatées dans certaines spécialités, et ce, à cause du manque de formation continue pour les artistes, lesquels se retrouvent parfois abandonnés à leur sort. Même les associations qui ont également une tâche de formation semblent encore loin de jouer leur rôle, d'autant que cela se rapporte à la disponibilité des moyens financiers et matériels. Cependant en dépit de cela, certaines essayent de s'impliquer dans la formation en vue d'améliorer les compétences des spécialistes et former de nouveaux artistes. Au niveau du chef-lieu de la wilaya uniquement, l'association Besma el wian arrive à maintenir son programme de formation dans le cadre du théâtre. Ses responsables, conscients de la tâche qui pèse sur eux dans le cadre de la formation des jeunes, les invitent et prennent en charge des formations spécialisées en théâtre pour transmettre leur savoir-faire à cette nouvelle génération qui affiche une volonté de s'investir dans le domaine culturel. Par ailleurs, la présence d'un programme national, moins riche, concernant l'organisation d'activités culturelles, semble encore loin d'accorder aux artistes l'occasion de présenter leur travail et échanger les idées avec les spécialistes du domaine. En somme, il reste encore à faire pour encourager les artistes à produire et à s'imposer dans le paysage culturel, lequel constitue l'un des composants du quotidien de chacun de nous. M. A.