Madani Azzeddine Les parents d'élèves dénoncent la poursuite de la grève, qui en est à sa 4e semaine. Les perturbations touchant le secteur de l'éducation ces derniers temps commencent à avoir un effet très négatif sur l'enseignement et sur l'avenir des élèves, lesquels cumulent maintenant un retard important dans les programmes et ce particulièrement pour les classes d'examens. Au niveau de la wilaya de Aïn Defla, même si le mouvement n'a pas atteint l'ensemble des établissements scolaires dans les différents paliers, cela a eu un impact beaucoup plus important sur les lycées, où une grande partie des enseignants a adhéré à ce mouvement de grève. Cependant, certains enseignants chargés des classes de terminale ont renoncé au débrayage, considérant les choses différemment et sachant que cette perturbation peut influer sur l'avenir scolaire de leurs élèves. Dans les autres paliers, les enseignants ont repris le chemin de l'école et l'enseignement se déroule dans de bonnes conditions. Certains n'ont enregistré pratiquement aucun arrêt. Interrogés sur ce mouvement de grève, des élèves trouvent cette situation inquiétante d'autant que des séances de rattrapage s'imposent et peuvent ainsi nuire à leur quotidien. «Maintenant, nous allons suivre des cours le samedi et le mardi après-midi, c'est trop on ne peut même pas se reposer», a déploré un lycéen qui pense que ce mouvement de grève a eu un impact sur leurs cours et également sur leur vie quotidienne, d'autant que cela a cassé leur rythme de travail et de préparation. Pour Mohamed, un parent d'élève, cette grève a trop duré, il estime qu'elle mène l'école vers une situation de pourrissement. «Cela sans parler de l'implication politique dans ce mouvement de grève, qui vient à la veille de l'élection présidentielle», dira notre même interlocuteur avant d'ajouter que certains syndicats poussent trop loin comme s'ils ne se souciaient pas de l'avenir des élèves. «En fait, qui va faire les cours de soutien ? Est-ce les syndicalistes ou les enseignants ?», s'interroge un enseignant qui a préféré ne pas adhérer à ce mouvement de grève. Pour lui, ce n'est pas normal que les syndicalistes ne veuillent pas mettre fin au gel des cours alors que les portes du dialogue restent ouvertes. En somme, de nombreux enseignants et parents d'élèves espèrent que la situation se débloque et que les élèves arrivent à reprendre le chemin de l'école en vue de finir cette année scolaire dans de bonnes conditions. M. A.