De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzedine Le secteur de l'éducation, depuis les dernières réformes engagées, semble ne pas arriver à jouer son rôle convenablement. L'état de l'école ou le niveau d'instruction des élèves sont le point de repère permettant d'avoir une évaluation de l'efficacité de ces politiques engagées. De nombreuses personnes, parents d'élèves et même enseignants, s'accordent à dire que le niveau d'enseignement a largement baissé ces dernières années et que les notes obtenues dans les différents examens sont là pour confirmer les difficultés rencontrées par les élèves, lesquels, vu leur niveau, obligent leurs parents à leur payer les cours de soutien. Ces cours coûtent parfois très cher et ne sont souvent pas à la portée de l'ensemble des parents. S'ajoutent à cela les perturbations dans l'enseignement suite aux mouvements de grèves déclenchés à plusieurs reprises par les syndicats d'enseignants qui revendiquent des augmentations dans les salaires et l'amendement de leur statut particulier. Cette situation a influé considérablement sur l'enseignement et la finalisation du programme prévu pour chaque niveau d'enseignement. Certains lycées ont été paralysés durant plusieurs jours à cause de l'appel à la grève lancé par les syndicalistes du Cnapest, ce qui a eu un impact sur les classes terminales qui se préparent pour les épreuves du baccalauréat de cette année. Les parents d'élèves sont inquiets de cette situation et craignent que leurs enfants n'aient des difficultés à assimiler les cours rapidement à cause des séances de rattrapage organisées, qui viennent s'ajouter à leur charge quotidienne. Néanmoins, certains élèves se préparent convenablement pour les épreuves du baccalauréat. Pour eux, même si le programme n'est pas suivi à la lettre il est nécessaire de bien assimiler les cours des trimestres précédents. Par ailleurs, selon certains enseignants, le baccalauréat a perdu de sa valeur depuis quelques années et ce, à cause de la politique engagée dans le secteur de l'éducation et qui vise à augmenter le nombre des bacheliers.En somme, selon des observateurs, le retard enregistré cette année dans la finalisation des programmes peut sûrement avoir des conséquences sur le contenu des sujets d'examen du baccalauréat.