A Saïd Hamdine, Bouzaréah, le Golf, Champ de manœuvres, Télemly et Alger-Centre, la majorité des enseignants ont adhéré à cette grève. Des centaines d'élèves ont été appelés à rentrer chez eux avant midi. Les établissements scolaires sont encore une fois perturbés par une grève de huit jours initiée par les syndicats des enseignants des trois paliers, primaire, moyen et secondaire. Ce mouvement est un signe de contestation et de rejet des nouvelles mesures du ministère de l'Education nationale qui «sont totalement contre l'intérêt de l'enseignant, de l'élève et de l'école elle-même», contestent certains enseignants rencontrés à l'entrée de certains établissement scolaires d'Alger. Ainsi, ils revendiquent, entre autres, une révision des salaires, des meilleures conditions socioprofessionnelles ainsi que l'allégement des programmes. A Saïd Hamdine, Bouzaréah, le Golf, Champ de manœuvres, Télemly et Alger-Centre, la majorité des enseignants ont adhéré à cette grève. Des centaines d'élèves ont été appelés à rentrer chez eux avant midi. Les parents rencontrés hier ont également leur mot à dire. Ils sont tous pour cette grève. «Je suis entièrement d'accord avec les enseignants. Nos enfants sont devenus des cobayes du ministère de l'Education. Chaque année on applique une nouvelle loi qui va à l'encontre de nos enfants et de l'école algérienne et personne ne sait jusqu'à quand va durer cette situation», s'indigne une maman d'une élève à l'école parc de Galant, à Télemly. Un avis partagé par une maman qui conteste «les programmes trop chargés et les cartables trop lourds». «Je suis obligée d'accompagner ma fille pour porter son cartable. Il pèse près de 10 kg. Il est impossible pour elle de le porter», témoigne-t-elle. L'avis des élèves est partagé entre le pour et le contre. Au lycée Cheikh Bouamama, ex-Descartes, au Golf, les élèves, du moins ceux que nous avons rencontrés, sont pour l'arrêt des cours pour une semaine, cela leur «permettra de mieux travailler en dehors des classes», déclare un des élèves de ce lycée. «Nous sommes sérieusement perturbés car quelques-uns de nos professeurs ont suivi la grève alors que d'autres non. Nous habitons loin et nous sommes obligés de venir tous les jours alors que parfois ne n'avons qu'une heure ou deux heures de cours», explique une autre lycéenne. Parallèlement à cela, d'autres enseignants ont préféré dispenser les cours et ignorer l'appel des syndicats de l'éducation. C'est le cas par exemple du CEM Oum Amar Soumaya, au Golf, et de l'école primaire parc de Galant, à Télemly.