L'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) a annoncé lundi soir, aux environs de 22 heures, la fin de son mouvement de grève. Les cours ont donc repris normalement, hier, dans tous les établissements scolaires qui étaient affectés par le mouvement protestataire de l'Unpef. La décision d'arrêter la grève a été prise à l'issue d'une réunion du bureau national du syndicat, faisant suite à celle ayant eu lieu avec le directeur général de la Fonction publique, en présence d'un représentant du ministère de l'Education nationale. Cette rencontre avec le premier responsable de la direction générale de la Fonction publique a été instruite par les services du Premier ministre, dans l'objectif de mettre fin au conflit opposant les syndicats en grève à leur tutelle. Principal acquis pour l'Unpef, «l'intégration des enseignants du primaire qui ont dix ans et plus d'ancienneté dans le corps des professeurs formateurs». Une intégration conditionnée par un suivi réussi d'une formation de trois ans, exigé dans le cadre d'un accord conclu entre le ministère de l'Education nationale et celui de l'Enseignement supérieur. Contacté par téléphone, Sadek Dziri, porte-parole de l'Unpef, affirme que l'intégration permettra aux enseignants bénéficiaires de passer directement de la catégorie 11 à la 14. Toutefois, ce ne sont pas tous les enseignants du même palier qui en profiteront. «Nous avons au moins 63 000 enseignants qui n'en profitent pas. Certains étaient privés de la formation à cause de leur âge. Ils leur disaient qu'ils étaient un peu vieux pour la formation», précise-t-il. Dans le moyen, les travailleurs dits en voie de disparition n'en bénéficient pas non plus. Voilà une raison supplémentaire de raviver leur colère et les amener à nouveau à la protestation. En tous cas, les adjoints de l'éducation ne comptent pas se laisser faire. Eux aussi brandissent la menace de reprendre la grève à partir de la semaine prochaine, ponctuée par un grand rassemblement devant le siège de l'annexe du ministère de l'Education nationale, sis au Ruisseau (Alger), le 25 février prochain. Après l'Unpef, c'était au tour du Cnapeste (Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique élargi) de recevoir une invitation de la part des services du ministère délégué chargé de la Réforme du service public. Il l'a reçu lundi à 15h. Comme pour l'Unpef, la réunion avec le Cnapeste a débuté le jour même et a été levée aux environs de 19h. Les discussions ont repris le lendemain matin (hier). Rien n'a encore filtré des résultats de la rencontre. Pour en revenir à l'Unpef, interrogé sur les modalités de rattrapage des cours, son porte-parole, Sadek Dziri, affirme : «Nous allons tout faire pour que le rattrapage des cours se fasse dans de bonnes conditions. Nous avons les heures creuses à exploiter, entre autres possibilités.» Les vacances de printemps seront-elles aussi exploitées, autrement dit supprimées? «C'est au ministère de le décider», réplique le représentant de l'Unpef. Qu'en est-il du report des dates des examens finaux (Baccalauréat, BEM et fin du cycle primaire)? Là aussi, le représentant du syndicat affirme : «La décision reviendra au ministère.» L'Unpef a arrêté sa grève hier mais le Cnapeste et le Snapest la poursuivent. Le Sete Béjaïa aussi, depuis dimanche. Le CLA annonce un large mouvement de protestation, à côté d'autres syndicats du même secteur et, d'ailleurs, le jour de la tenue de la tripartite. C'est toujours le flou et le suspense dans le secteur de l'éducation nationale, à quelques jours de la fin du deuxième trimestre de l'année scolaire 2013/2014 et quelques mois de la fin de l'année scolaire. K. M.