L'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) annonce une grève d'une semaine renouvelable à partir du 29 avril, pour dénoncer «les formes d'iniquité» contenues dans l'actuel statut des travailleurs de l'éducation. Le syndicat, dont le conseil national s'est réuni hier, a décidé également d'observer des rassemblements devant les directions de l‘éducation, appelant le premier magistrat du pays à intervenir pour geler le statut actuel, en vigueur depuis 2008. Les amendements espérés et sur lesquels plusieurs syndicats autonomes ont été consultés n'ont abouti «en réalité que sur une mouture différente de ce qui a été convenu, consacrant l'esprit de l'iniquité et de la discrimination», dénoncent les représentants du syndicat. Cet appel à la grève coïncide, faut-il le souligner, avec le gel du mouvement de protestation du Conseil national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Cnapest) qui a observé une grève de près d'une semaine pour les mêmes motivations. Les revendications de l'Unpef ont trait à l'intégration de tous les travailleurs, y compris ceux des corps communs du secteur. Plusieurs points de la plateforme de revendications concernent la promotion des enseignants dont une partie en est privée par l'actuel statut. L'Unpef cite une liste de points devant, selon le syndicat, être pris en considération, dans la mouture finale du statut, «pour étendre la justice, en matière de progression dans la carrière, aux enseignants et autres catégories des travailleurs du secteur». L'Unpef considère que le statut actuel, excluant certains diplômés, comme étant «contradictoire avec les clauses de la convention signée entre les ministères de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, dans le volet lié au recrutement et à l'équivalence des diplômes». L'Unpef dénonce, dans ce volet, le fait que des diplômés issus des universités algériennes n'aient pas pu accéder à l'intégration comme permanents, «sous prétexte» que le poste exige un diplôme d'enseignement. «Nous réclamons la régularisation de la situation des ingénieurs et autres diplômés, employés durant plusieurs années comme enseignants, sans qu'ils puissent accéder au statut d'enseignant formateur et autres grades de promotion», explique l'Unpef dans le communiqué ayant sanctionné les travaux du conseil national. Le syndicat réclame aussi l'intégration de tous les enseignants du primaire et du CEM «sans condition». L'Unpef réclame les mêmes droits pour les fonctionnaires de l'économat et de la comptabilité que les adjoints d'éducation, concernant la promotion et le régime indemnitaire. Le syndicat se penche également sur les préoccupations des travailleurs des laboratoires et ceux de l'orientation scolaire. Plusieurs revendications contenues dans la liste des propositions constituent, selon le syndicat, «une solution pour lever les discriminations indemnitaires dont ces effectifs font objet dans le cadre du statut de 2008, actuellement en vigueur».