Mohamed Rahmani Encore une fois, le syndicat d'entreprise du complexe sidérurgique d'El Hadjar (Annaba) est monté au créneau pour dénoncer la violation des dispositions du pacte social signé entre la direction et le partenaire social, visant cette fois la direction des ressources humaines (DRH) qui, selon le communiqué transmis à notre rédaction, veut déstabiliser le complexe et semer des troubles. Le document précise que «la DRH, considérée comme étant le maillon fort du complexe au vu des prérogatives dont elle est investie, use de moyens détournés et de procédés répréhensibles pour dresser des obstacles, diviser les travailleurs, tenter de déstabiliser l'usine et viole les lois et règlements en cours». Le secrétaire général du syndicat, Daoud Kechichi, et signataire dudit document, s'interroge sur les anomalies relevées dans la gestion du complexe ainsi que sur la négligence affichée par la direction face à ces problèmes qui risquent de mener à la faillite du site et à la mise au chômage de milliers de travailleurs. Ainsi, la non disponibilité des pièces de rechange indispensables pour le haut fourneau arrivé en fin de campagne en 2008, et le moteur pour mélangeur dans l'unité PMA, qui peut paralyser totalement la production au sein du complexe, est dénoncée, dans le communiqué qui indique que le syndicat avait prévenu la direction de la situation. Les problèmes de la pièce de rechange pour les convertisseurs 1 et 3 qui peut aboutir à l'arrêt de l'aciérie à oxygène, ainsi que le laminoir à chaud (LAC) et le laminoir à froid (LAF) travaillant exclusivement sur les produits plats, les affaires de corruption qui ont fait perdre au complexe des milliers de dollars et qui ont été étouffées, la location d'une partie du point de vente Armatek à Blida à une entreprise espagnole à un prix dérisoire avec des avantages allant jusqu'à faire prendre en charge par le complexe les frais de consommation de gaz, électricité et eau de cette entreprise, ont été également soulevés par le communiqué. L'organigramme non appliqué, le plan Omega qu'on veut coûte que coûte faire passer au détriment des travailleurs, avec pour finalité la fermeture pure et simple de la zone chaude, relèvent, selon le document, d'un complot visant à la faillite du site. En conclusion, le document appelle les travailleurs à la vigilance tout en leur donnant rendez-vous après l'élection présidentielle pour entreprendre des actions contre tout plan ayant pour objectif la mise à mort de ce complexe objet de toutes les convoitises. M. R.