Le Mondial brésilien approche à grandes enjambées. Il ne reste que trois mois au coup d'envoi de la compétition. Les sélections qualifiées accélèrent leur préparation et affûtent leurs armes. Elles multiplient les stages et les confrontations amicales de haut niveau pour tester leurs dispositifs et remédier à d'éventuelles lacunes. Les Fennecs s'apprêtent à entrer en regroupement dans leur base de Sidi Moussa en prévision du match amical qui les opposera à la Slovénie, le mercredi prochain. Un adversaire, somme toute modeste, devant lequel ils s'étaient déjà inclinés par la plus petite des marges au Mondial sud-africain en 2010, sous la houlette de l'entraîneur Rabah Saâdane. Cette joute, malgré son caractère courtois, prend, donc, des allures de revanche sportive pour les camarades du capitaine Madjid Bougherra. Si ce n'est cet aspect, la rencontre n'aurait presque aucun attrait pour le grand public, qui aspire à un «grand test» afin de bien jauger, pour une fois, les aptitudes des poulains de Vahid Halilhodzic. La Slovénie, qui n'ira pas au Brésil, a visiblement régressé depuis. L'Algérie qui évoluera au Mondial dans groupe H, en compagnie de la Belgique, la Russie et la Corée du Sud, doit en effet se frotter à de grandes nations du football, ou du moins à des équipes bien aguerries, pour tirer son épingle du jeu face à des sélections qui passent aujourd'hui pour les plus performantes au monde. Pour se comparer aux Diables Rouges, la Slovénie, à l'évidence, n'est pas du même gabarit. Même si l'on gagne, ici à Blida, on n'aura pas une idée, même approximative, sur nos chances de l'emporter, ou du moins arracher le point du match nul, au mois de juin prochain face aux Belges. En plus de ce test slovène, qui n'en est pas un, les Verts se mesureront successivement le 31 mai prochain face à l'Arménie et le 4 juin face à la Roumanie. Deux équipes qui ne seront pas aussi de la fête planétaire du ballon rond. À bien regarder, les responsables de la sélection algérienne (staff technique, FAF) n'ont pas choisi les bons sparring-partners à même de révéler toutes les carences et les imperfections du groupe. Il est vrai qu'il n'est pas aisé, en ce moment précis, d'arracher des rendez-vous avec des géants comme l'Allemagne, la Hollande, l'Espagne ou le Brésil, mais on aurait pu prétendre au palier intermédiaire. En perspective de la confrontation technique de la Belgique, un match gala face à la Croatie, le Portugal, la Suisse, la Suède ou la Bosnie aurait été plus bénéfique. Pour bien préparer l'empoignade athlétique qui nous opposera à la Russie de Fabio Capello, des équipes «physiques» comme l'Ukraine, la république Tchèque, la Slovaquie, l'Angleterre ou même l'Irlande sont mieux indiquées que la formation roumaine qui n'arrive plus à se régénérer. Contre la célérité coréenne, on aurait aimé se mesurer face aux Japonais, aux Australiens ou même aux Ghanéens. Il est clair que les sparring-partners retenus ne répondent pas exactement à l'agenda qui attend les Fennecs au Brésil. À priori, les trois matchs programmés ne seront pas très serrés pour les coéquipiers de Saphir Taïder. Enchaîner trois victoires en amical peut être un bon stimulant pour l'équipe. Après tout, c'est peut-être le but recherché par la FAF pour gonfler à bloc le moral de la troupe. Et, cela compte aussi. K. A.