Le coup d'envoi officiel de la rentrée de la 2e session de la formation professionnelle a été donné hier à l'Institut national spécialisé (Insfp) dans la wilaya de Sétif, par le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Noureddine Bedoui. Le ministre a souligné à cette occasion que le choix de Sétif pour l'accueil de la rentrée officielle n'est pas le fruit du hasard, s'agissant d'une wilaya qui s'est imposée en matière de dynamisme économique et de développement des investissements. Pour cette deuxième session, près de 170 000 nouveaux stagiaires et apprentis ont rejoint hier les établissements de la formation professionnelle au niveau national. «Au total, 167 823 nouveaux stagiaires et apprentis ont rejoint les établissements de la formation professionnelle, tous modes de formation confondus, dont 40 557 dans la formation résidentielle et 46 841 dans la formation par apprentissage, selon les données des inscrits au 27 février dernier», a indiqué la directrice de l'orientation, des examens et des homologations au ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mme Ouardia Khaldi, à l'APS. Il y a lieu de rappeler que cette deuxième session est dédiée spécialement aux personnes qui n'ont pas pu s'inscrire lors de la session précédente, et que la sélection et l'orientation consacrées aux tests d'entrée, notamment, et à l'étude des dossiers ont eu lieu les 24, 25 et 26 février dernier tandis que les résultats ont été communiqués le 1er mars. Le secteur offre au titre de cette rentrée 271 500 places pédagogiques tous types et modes de formation confondus, soit une évolution de 4,5% par rapport à la rentrée de février 2013, dont l'offre était de 260 000 postes de formation. Parmi ce nombre global de places pédagogiques, 63 000 places sont offertes à la formation résidentielle, 82 250 autres places pour la formation par apprentissage, 30 000 pour la formation à distance et 18 280 pour la formation en cours du soir. En outre, 32 920 places sont réservées au titre de cette rentrée pour la formation de la femme au foyer, 8 470 pour la formation en milieu carcéral et 7 860 pour la formation en milieu rural. Par ailleurs, le secteur offre 12 000 places pédagogiques dans les établissements privés de la formation professionnelle. Les postes de formation disponibles sont programmés en fonction des besoins exprimés par chaque wilaya et les spécificités recherchées en matière de développement pour assurer l'adéquation formation-emploi, a souligné Mme Khaldi. Le secteur a également programmé pour cette rentrée 285 spécialités, dont 12 nouvelles, notamment les méthodes et organisation de chantiers, métrologie et instrumentation, conduite machines d'impression et opérateur en peinture industrielle. La même responsable a souligné que l'ouverture de ces spécialités s'inscrivait dans le cadre de «la stratégie globale» suivie par le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels sur l'introduction de spécialités et métiers basés sur la connaissance et la technologie, d'une part, et ceux qui répondent aux besoins du marché, d'autre part. Le ministre a également réitéré la nécessité de développer un partenariat effectif entre le secteur de la formation professionnelle et les structures composant l'environnement dans lequel il évolue. Rappelons que 270 000 apprenants suivent aujourd'hui en Algérie une formation dans 1 200 établissements dotés de tous les équipements pédagogiques. Le premier responsable du secteur a estimé qu'aucun secteur ne peut réussir sans une jeunesse professionnellement qualifiée et une main-d'œuvre compétente, apte à relever les défis de l'heure. La formation professionnelle est la base de tout développement économique et industriel, pour cela il est temps de créer une nouvelle dynamique dans ce secteur en s'ouvrant sur le monde économique. Dans cette perspective, le premier responsable du secteur, et depuis son installation, a multiplié les déclarations sur la nécessité que le secteur de la formation professionnelle œuvre à multiplier les partenariats avec l'environnement économique et industriel pour être au diapason des défis de l'heure. Par ailleurs, et en matière d'apprentissage, rappelons que l'actuel gouvernement vise la revalorisation du système d'apprentissage à travers l'obligation de l'apprentissage à toutes les entreprises nationales (publiques et privées) ou étrangères. Les stagiaires des centres de formation professionnelle bénéficieront ainsi d'un apprentissage de haut niveau leur permettant de perfectionner leurs connaissances. Afin d'encourager les jeunes à poursuivre une formation professionnelle, le gouvernement a procédé à l'augmentation des bourses accordées aux stagiaires de la formation professionnelle pour être ainsi égales à celles accordées aux étudiants universitaires. Le ministre a annoncé récemment que son département a pour objectif la formation de 70 000 stagiaires dans les différentes spécialités, à la fin de l'année en cours, pour répondre aux besoins et demandes des grands chantiers ouverts à travers le pays, notamment les travaux publics et le bâtiment. L'objectif visé par les partenariats conclus entre le secteur de la formation professionnelle et d'autres ministères, est de parvenir, durant les quatre prochaines années à former une main-d'œuvre qualifiée à la hauteur des programmes des secteurs du bâtiment et de l'urbanisme. Le gouvernement accorde un intérêt particulier au secteur de la formation professionnelle, partant du principe que «sans main-d'œuvre qualifiée, aucune entreprise, qu'elle soit publique ou privée, ne sera en mesure de relever les défis de la production et de la modernité», dira le ministre. A. K.