La 1re édition des Journées cinématographiques de Tlemcen, a débuté lundi passé à la salle de cinéma Djamel-Chanderli de la ville, en présence d'un public nombreux et de figures emblématiques du 7e art national, comme Saïd Hilmi, rapporte l'APS. Ayant pour thème principal «Regards croisés sur l'immigration, le déracinement et l'exil», la première soirée de cette manifestation a été marquée par la projection de deux films, le court métrage Demain, Alger, de Amine Sidi Boumediène, et le long métrage Harraga Blues, de Moussa Haddad. Pour rappel, le cinéaste Moussa Haddad avait déjà présenté, dans la capitale des Zianides, au mois de juillet passé, son long métrage en compagnie de l'équipe artistique et technique du film. Il avait souligné, lors du débat qui avait suivi la projection aux cinéphiles de Tlemcen, que Harraga Blues traite du thème de l'émigration clandestine, mais «n'ambitionne pas d'analyser le phénomène de l'émigration clandestine, ni ses causes et ses conséquences. Mon film vise à décrire la réalité des jeunes dans un cadre artistique et montre comment les rêves se transforment en drame». Quant au court métrage de 20 minutes, réalisé par Amine Sidi Boumediène, en 2011, il raconte l'histoire de trois jeunes qui discutent au bas d'un immeuble. Le départ imminent de leur meilleur ami est au centre de leur discussion qui vire à la dispute. Dans un appartement au-dessus, Fouad fait sa valise dans le silence sous le regard triste de sa mère en larmes. Il s'en va en France sans même dire au revoir à ses amis. L'histoire se déroule le 4 octobre 1988, à la veille des évènements du 5 Octobre qui ont secoué l'Algérie et changé son paysage social, culturel, économique et politique. Demain, Alger a participé à plusieurs festivals de cinéma nationaux et internationaux. Il a également décroché plusieurs prix, dont le Grand prix du meilleur court métrage de la deuxième édition des Journées cinématographiques d'Alger et le Prix du meilleur producteur de cinéma arabe, au dernier Festival du film arabe d'Abu Dhabi. Par ailleurs, à l'occasion de l'ouverture de cette manifestation culturelle, le directeur de la culture de la wilaya de Tlemcen, Hakim Miloud, a mis l'accent sur l'importance du cinéma en tant qu'art et la nécessité de le relancer à l'échelle locale et nationale. C'est dans cet esprit qu'il a souligné que ces journées visent, entre autres, à redynamiser le 7e art et créer un ou plusieurs ciné-clubs qui seront à même d'activer au sein de la salle de cinéma Djamel-Chanderli complètement rénovée depuis 2011. Ces Journées cinématographiques, qui poursuivront jusqu'au 6 mars, vont permettre la projection de six films et l'organisation d'ateliers de formation pour le jeune public au niveau de la Maison de la culture Abdelkader-Alloula. S. B.