Les préparatifs pour l'organisation des trois examens de fin d'année (baccalauréat, BEM et fin du cycle primaire) vont bon train au niveau du ministère de l'Education nationale, a assuré hier Brahim Abassi, directeur de l'Office national des concours et des examens (Onec). Cet organe créé en 1989 pour, justement, réunir toutes les conditions nécessaires pour la bonne mise en place du dispositif et le bon déroulement des épreuves. Rappelant l'importance de ces examens, aussi bien sur le plan pédagogique que social, M. Abassi a tenu à rassurer sur le suivi du programme de rattrapage par une commission spécialisée : «Nos inspecteurs sont en train de suivre le plan de rattrapage. Si ce dernier est bien exécuté, les choses suivront leur cours normal. S'il y a quelques problèmes, la commission chargée de l'élaboration des sujets se réunira à nouveau. Elle devra surtout s'assurer que les sujets des examens portent sur les cours dispensés.» Le directeur de l'Onec rapporte que les sujets des trois examens de fin d'année sont élaborés par des enseignants désignés selon des critères bien définis. Le travail commence deux ans avant le déroulement de l'examen. Pour cette année 2014, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, «c'est en 2012 que l'Onec a désigné des enseignants et des inspecteurs et leur a demandé de faire des propositions de sujets. Un délai d'une année leur est accordé pour effectuer le travail dans de bonnes conditions. Les sujets, nous les avons réceptionnés le mois de juin 2013. Une sélection suivra au cours de l'année. Le mois de mai tout doit être finalisé pour le tirage». Le directeur de l'Onec parle de l'impression des copies des sujets sélectionnés pour être remises aux candidats le jour de l'examen. Ce travail d'impression se déroule, souligne-t-il, dans des endroits complètement isolés dans l'objectif clair de préserver le caractère confidentiel de l'opération et éviter les fuites. M. Abassi précise toutefois qu'avant de lancer cette opération de tirage, «nous faisons appel à un nombre réduit d'enseignants et d'inspecteurs pour nous assurer qu'il n'y a pas d'erreurs de quelque nature. La durée d'impression est d'une vingtaine de jours environ». Des centres de regroupements pour «coder» les numéros d'inscription des candidats sont également réquisitionnés, dans le secret total, insiste-il. C'est pour garder l'anonymat aussi bien des candidats que des enseignants. L'opération se fait entièrement sur ordinateur. «Tout est informatisé», précise-t-il. C'est une lourde opération. En fait, c'est toute l'organisation des trois examens nationaux qui est lourde et qui nécessite, par conséquent de grands moyens. Le budget de cette année est de 495 milliards de centimes : 230 milliards de centimes pour le baccalauréat, 160 milliards de centimes pour le BEM (Brevet d'enseignement moyen) et 60 milliards de centimes pour le primaire. Le budget de l'année dernière était de 451 milliards de centimes. C'est le coût des trois examens, mais qui n'est pas tout à fait à la charge de l'Etat ni d'ailleurs à la charge des familles des candidats. «Le budget est financé à 57,40% par l'Etat. Les 42,60% restants, le sont par les frais de participation des candidats», souligne le directeur de l'Onec. M. Brahim Abassi explique: «Pour l'examen du baccalauréat, lors des inscriptions au début de l'année, le candidat scolarisé paie 1 500 DA, celui libre 3 000 DA, alors que le coût réel s'élève à 4 300 DA. Pour le BEM, le candidat paie 1 000 DA, alors que le coût réel est de 2 350 DA. Pour l'examen du fin du cycle primaire, l'élève paie 100 DA, alors que le coût réel est de 850 DA.» Le nombre total des candidats, cette année, est de 1 893 956, dont 656 387 au baccalauréat (451 011 scolarisés et 205 371 libres). En 2013, le nombre était de 569 181, soit une augmentation de 87 206. Les candidats au BEM 2014 sont au nombre de 593 084, dont 585 985 scolarisés et 7 099 libres. Ils étaient au nombre de 603 239 en 2013, soit une baisse (contrairement au baccalauréat) de 1 055. Cela s'explique par la fin du passage des deux cohortes des deux programmes (fondamental et moyen) qui se retrouvent désormais dans le secondaire. Dans le primaire, le nombre des candidats à l'examen de fin du cycle primaire (ex-6e) est de 644 485. Ils étaient 621 888 en 2013, soit une augmentation de 22 597. La liste des candidats étant définie au début de l'année, celle des centres de déroulement des examens a été aussi arrêtée en fonction des capacités d'accueil. Ils sont au nombre de 2 179. L'année dernière, ils étaient de l'ordre de 1 928, soit une augmentation de 251. Les centres de correction sont au nombre de 55, soit 3 de plus que l'année dernière. Comme chaque année, les enseignants correcteurs sont mis en quarantaine pendant toute la période des corrections. Aucun contact avec l'extérieur. Même les appels téléphoniques pour la famille sont réglementés, soutient le premier responsable de l'Onec. Par ailleurs, le 24 février dernier, a-t-il rappelé, un séminaire national, portant sur ces trois examens, s'est tenu à l'Office régional d'Alger à Kouba. Tous les intervenants dans cette opération très sensible y ont pris part. Principalement les chefs de centre et les conseils d'orientation et même les parents d'élèves représentés par leur Fédération nationale. «Nous avons fait le bilan de la session 2013, soulevé les dysfonctionnements et leurs causes et demandé aux participants de faire des propositions d'amélioration», indique le représentant du ministère de l'Education nationale. Et ce dernier de faire part de l'action engagée par le département ministériel en vue d'une préparation méthodologique et psychologique des candidats. «Nous avons décidé d'entamer une campagne de sensibilisation en faveur des candidats aux trois examens. On mettra à leur disposition des dépliants contenant des informations sur le dispositif des examens.» Le directeur de l'Office national des examens et des concours (Onec), Brahim Abassi, se montre très confiant quant au bon déroulement des trois examens, de la finalisation des sujets à l'affichage des résultats, en passant par les corrections. Interrogé sur le scandale de la fraude collective à l'épreuve de philosophie, l'année dernière, il insiste : «Il n'y a eu ni fuite de sujets ni erreur. Le problème, c'est que des candidats se sont attendus à un autre sujet suite à de fausses fuites sur le réseau social Facebook. Certains ont passé une nuit blanche à se préparer au faux sujet. Le lendemain, ils en ont trouvé un autre...» M. Abassi affirme avoir fait partie de la commission mise en place par le ministère au lendemain de la «fraude collective des candidats» et insiste : «Cela s'est passé dans 11 centres d'examen à travers 6 wilayas. Les candidats suspectés de fraude étaient au nombre de 3 180». K. M.