Boughazi Smaïl La capitale du pétrole Hassi Messaoud (Ouargla) accueille, depuis hier, la 4e édition du Salon international des fournisseurs de produits et services pétroliers. Le salon a été inauguré par le wali délégué de Ouargla en présence des autorités locales, du directeur régional de Sonatrach et des organisateurs de la manifestation qui a réuni, à l'occasion, quelque 400 exposants nationaux et étrangers. Fait nouveau, le Groupe public Sonatrach a jugé important d'y prendre part aux côtés d'un certain nombre de ses filiales. «Par sa présence, Sonatrach essaye de renforcer, dans un sens, la présence de ses filiales. Avant les filiales prenaient part à ce genre d'évènements mais, cette fois-ci, Sonatrach a jugé bon de consolider la présence de tout le Groupe en participant à cette manifestation», affirme Khalfi Abdellah, responsable du stand de Sonatrach. Il estime aussi qu'«une entreprise ne peut se limiter à une shortlist et rester tranquille. Et si jamais il y a des opportunités, on doit les saisir». Globalement, pour la même source, Sonatrach à travers sa participation «affirme sa présence et contribue à rehausser un évènement organisé en Algérie». Outre le Groupe Sonatrach, les Français se sont taillé la part du lion de l'espace d'exposition, avec 66 firmes, suivis par la Chine, la Russie et l'Italie. En tout, une quarantaine de pays participent à cette 4e édition. Sur ce point, M. Yassini Djaâfar, responsable du salon, affirme qu'outre l'aspect quantitatif qui s'est amélioré avec 400 entreprises participantes contre 250 en 2013, la qualité des exposants a connu une nette évolution. Ces chiffres montrent que le secteur des hydrocarbures est en évolution positive en dépit de la conjoncture internationale caractérisée par la morosité et l'arrivée du gaz de schiste, aux Etats-Unis particulièrement. Le secteur des hydrocarbures en Algérie connaît également des mutations qui nécessitent un saut technologique. C'est du moins ce que pensent certains participants au salon qui ne cachent pas d'ailleurs leur satisfaction de la présence d'un nombre important d'exposants étrangers. Une preuve, selon certains que «Tiguentourine n'était qu'un nuage d'été qui s'est vite dissipé». Par ailleurs, les thématiques retenues dans le cadre des conférences organisées en marge du salon ont pris en compte les défis du secteur des hydrocarbures en Algérie et l'évolution de l'industrie pétrolière et gazière. Ainsi, la nouvelle ville de Hassi Messaoud sera au centre d'une conférence qui abordera l'impact du projet sur son environnement régional, les opportunités d'investissement qu'offre le projet et le cadre juridique de la mise à disposition des assiettes foncières destinées à l'investissement public ou privé. Ce projet prend en compte aussi l'utilisation des énergies renouvelables, thématique d'une autre conférence. Celle-ci abordera entre autres les solutions de stockage destinées aux énergies renouvelables et au fort déploiement international des fermes éoliennes et des champs photovoltaïques. Enfin, les organisateurs s'attendent à quelque 23 000 visiteurs professionnels durant les 4 jours du salon. S. B. Manifestation de chômeurs à Hassi Messaoud Des dizaines de jeunes chômeurs revendiquent de meilleures conditions sociales. Plusieurs dizaines de jeunes chômeurs de la commune de Hassi Messaoud (Ouargla) ont improvisé, hier, un rassemblement à l'entrée du Salon international des fournisseurs de services pétroliers, saisissant cette opportunité pour porter leurs revendications au wali de Ouargla qui devait inaugurer la manifestation. Approchés, leurs représentants n'ont pas caché leurs conditions sociales misérables accentuées par la bureaucratie. Ils réclament, entre autres, la mise en application des promesses du Premier ministre relatives à l'emploi dans le Sud. Selon leurs dires, «les autorités locales peinent à trouver des emplois pour 500 jeunes alors que les entreprises étrangères recrutent à partir d'Alger à tour de bras». Ils estiment aussi qu'il est urgent de réhabiliter la ville de Hassi Messaoud dont les routes et canalisations des eaux usées sont en dégradation avancée, outre la construction de structures sanitaires. S. B.