Le candidat indépendant à l'élection présidentielle Ali Benflis, a promis, hier à Tiaret, de réformer le secteur de la santé si son projet de renouveau national obtient l'approbation du peuple le 17 avril prochain. Dans son projet de «nouvelles mesures et dispositions» sont prévues pour réformer le secteur de la santé qui se trouve, a-t-il dit, dans une situation lamentable à cause de «la mauvaise gestion». Il a proposé, lors de son meeting électoral organisé au palais des sports Belarbi-Abdallah, une révision de la carte sanitaire, de garantir la santé pour tous et d'encourager le partenariat avec les spécialistes étrangers. Il a également proposé un plan global de formation des corps médical et paramédical et la révision des salaires des médecins. L'ancien Chef de gouvernement a inscrit dans son projet de renouveau national de mettre en place, en cas de victoire, un plan de formation de spécialistes en maintenance du matériel médical et un autre pour la prévention, relevant que «l'Algérie recèle des compétences» reconnues même sous d'autres cieux et de moyens matériels importants, mais «un problème gestion existe». Outre le thème de la santé, le candidat Benflis est revenu sur le celui de la jeunesse, estimant que «l'Algérie ne pourrait évoluer qu'en prenant en charge les problèmes de sa jeunesse», qui occupe dans son programme «une place de prédilection». Estimant que le dialogue est la solution idoine pour la résolution des conflits socioprofessionnels, il a terminé son meeting en avertissant contre une éventuelle fraude lors du scrutin. Par ailleurs, le secrétaire général du mouvement El-Islah, Mohamed-Djahid Younsi, a estimé à Khenchela qu'il était «temps» de bâtir un Etat de droit en opérant le changement socioéconomique «réel» auquel aspire le peuple algérien. M. Younsi, qui animait un meeting électoral à la Maison de la culture Ali-Souaï en faveur du candidat libre Ali Benflis, a considéré que le changement «ne se fait pas en flattant les sentiments pour glaner les voix des électeurs, mais s'opère par la sagesse et la détermination». Le SG d'El-Islah a exhorté les sympathisants de son parti à amorcer le début du processus du changement en votant en faveur du candidat Benflis. Ce rendez-vous électoral «est une opportunité pour le changement, mais à condition que les électeurs se mobilisent, sans crainte de l'administration, pour surveiller le processus électoral et protéger le droit d'expression que leur garantit la Constitution», a souligné M. Younsi. Le programme du candidat Ali Benflis «traduit les aspirations du peuple algérien et est à même de concrétiser le changement et le renouveau du pays», a ajouté le SG d'El-Islah avant de clore son discours, prononcé devant quelque 400 personnes, en appelant les citoyens à voter «massivement» le jour du scrutin. De son côté, le président du Front de l'Algérie nouvelle (FAN), M. Djamel Benabdeslam, a appelé, à Tlemcen, à «aller le 17 avril prochain en masse pour voter le changement attendu». Animant également un meeting populaire dans le cadre de la campagne électorale au profit du candidat indépendant Ali Benflis, au centre culturel de la daira d'Aïn Tellout, à l'est de Tlemcen, le président du FAN a souligné l'importance de la prochaine élection présidentielle qu'il a qualifiée d'«étape importante dans la vie du pays se déroulant dans une conjoncture internationale perturbée». L'orateur a exhorté l'assistance à convaincre leurs familles et amis d'aller voter pour le candidat Benflis, «homme intègre et compétent qui œuvrera à faire réinstaurer les valeurs de fraternité et de solidarité entre les Algériens». «Notre candidat, une fois élu, donnera à tout un chacun ses droits», a-t-il encore souligné affirmant que «le candidat Ali Benflis est soutenu par 26 partis politiques et en plus est un homme propre, nationaliste et compétent qui guidera le pays vers la prospérité et l'Etat de droit». Le président du FAN a également fait un constat «des plus négatifs» des dernières années, soulignant que cette période a été marquée par «l'absence de la bonne gouvernance, les détournements et la dilapidation des deniers publics, des dossiers restés en suspens, notamment ceux relatifs à la tragédie nationale comme le dossier des disparus». Le programme électoral du candidat Benflis prévoit «le renforcement de la réconciliation nationale qui sera globale et où chacun sera rétabli dans ses droits», a-t-il encore soutenu. R. N.