Des candidats à l'élection présidentielle et leurs représentants ont plaidé samedi dans différentes régions du pays pour une participation massive au scrutin du 17 avril et le renforcement de la diplomatie algérienne. Lors d'un meeting à Mascara, le candidat du parti AHD 54 à la présidentielle, Ali Fawzi Rebaïne, s'est engagé samedi à Mascara à redéployer la diplomatie algérienne et rendre à l'Algérie sa "place" et sa "dignité" sur la scène internationale. M. Rebaïne a estimé que "l'Algérie a perdu tous ses alliés stratégiques, alors que sa position n'est pas claire sur certains dossiers internationaux, notamment avec l'Union européenne et la France". Le candidat de Ahd 54 a promis ainsi "d'obliger la France à reconnaître ses crimes odieux commis contre le peuple algérien'' durant la guerre de libération nationale, avant de se demander pourquoi ''ce dossier a été renvoyé aux calendes grecques''. La candidate du Parti des travailleurs (PT) pour la présidentielle, Louisa Hanoune, a affirmé, quant à elle, lors d'un meeting à Oran que les revendications des citoyens étaient "légitimes" et qu'elle en puisait son "audace". Le secrétaire général du mouvement El-Islah, Mohamed-Djahid Younsi, qui mène campagne en faveur du candidat indépendant Ali Benflis, a plaidé à Beni Srour (M'sila), en faveur d'un "mandat de transition". M. Younsi a précisé lors d'un meeting, qu'il s'agissait bien "d'un mandat de transition et non d'une période de transition", qui figure au programme du candidat en tant "qu'alternance nécessaire pour la sauvegarde de la démocratie". Pour le SG d'El-Islah, la solution "ne réside pas dans le boycott de la présidentielle du 17 avril prochain". Pour lui, la mobilisation de tous les Algériens le jour du scrutin est indispensable pour "provoquer le changement" et "rompre avec le système de gouvernance en place". M. Younsi a appelé, dans ce contexte, les citoyens à se rendre "massivement" aux bureaux de vote "pour choisir le candidat Benflis" et "barrer la route aux fraudeurs". A Tlemcen, le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Amar Saadani, a affirmé que la réélection du candidat, Abdelaziz Bouteflika, est "synonyme de continuité de la paix, du développement et de la consolidation de la réconciliation et de la fraternité dans le pays". Animant un meeting populaire dans la commune de Sidi Djillali dans le cadre de la campagne électorale, Amar Saadani, a souligné que le président Bouteflika, a présenté sa candidature pour un nouveau mandat à la "demande persistante du peuple algérien". Le secrétaire général du FLN a rappelé, en outre, "les souffrances durant la décennie noire", l'état de "faillite" dans lequel se trouvait le pays, "l'endettement et l'isolement" de l'Algérie sur la scène internationale.