La Ligue1 de football s'enflamme à l'approche de la fin de saison. Si l'USM Alger a quasiment réussi son sprint final vers le titre de champion, ses poursuivants immédiats se livrent une lutte sans merci pour une place au podium. À six journées de la fin de la course, le club de Soustara, bien en forme, cumule une avancée de 11 points au classement général. Mathématiquement, le sacre des Rouge et Noir n'est pas encore établi, mais ce ne sera visiblement qu'une simple formalité. Il a été incontestablement le meilleur durant toute cette année. Cependant, la JSK, l'ESS, le MCEE, le MCA, le CSC, l'USMH et le RCA se disputent farouchement les deux places restantes du podium, qualificatives aux compétitions continentales. Durant la dernière décennie, nos clubs rechignaient à prendre part aux tournois africains. Que cela soit à la Champion's Ligue ou à la Coupe de la CAF, les équipes algériennes invoquaient plusieurs raisons pour ne pas postuler. Manifestement, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Toutes les formations du peloton aspirent ouvertement à participer à des joutes internationales. Les sept équipes citées précédemment, expriment ouvertement leur volonté dans ce sens. À ce propos, il convient de se préparer convenablement, car le jeu à ce niveau exige non seulement des effectifs bien aguerris, mais aussi des moyens logistiques et financiers colossaux. Le football africain, en constante progression, ne laisse plus de marge à l'approximation. De grands clubs ont été récemment écartés de la Champion's Ligue par des challengers moins connus sur la scène africaine. On citera à ce propos l'élimination de ténors comme Al Ahly, l'Asente Kotoko, le Réal Bamako, le Stade Malien, Premeiro de Agosto ou les Far. Des clubs moins connus comme Ahly Benghazi, Al Hilal ou le CS Sfax prennent option aux quarts de finale aux côtés d'autres géants comme le TP Mazembe, l'ES Tunis, l'ES Sétif, Vita Club et le Zamalek. Dans la coupe de la CAF, on assiste aussi au même chamboulement de la hiérarchie avec la qualification de formations inattendues comme Difaâ El Djadidi, Djoliba AC, Bayelsa United ou le CA Bizerte aux côtés de spécialistes comme ASEC Mimosas, Atletico Petroléos Luanda et ES Sahel. Participer aux compétitions africaines est une bonne chose pour le football algérien. Mais il faut s'y préparer sérieusement. La JSK, le CSC, le MCA et le MCEE, qui affichent nettement leurs ambitions dans ce sens, doivent, d'ores et déjà, mettre les moyens et les ressources nécessaires en place. On n'y participe pas comme à une simple formalité pour satisfaire son égocentrisme. On doit penser à gagner et à s'illustrer. Pour cela, il faut un effectif bien étoffé, un staff technique connaisseur du foot africain, des ressources financières suffisantes pour couvrir les coûteux déplacements et les primes de motivation des joueurs et des techniciens. Sinon, il ne sert à rien de gaspiller de l'argent pour se faire éliminer aux premiers tours. En effet, il y a de l'argent à gagner en Afrique, mais il faut d'abord en investir avant d'atteindre le dernier carré. A-t-on les moyens pour cela ? Il appartient à Boudjemaâ Boumela (MCA), Ali Haddad (USMA), Moh-Cherif Hannachi (JSK), Arrès Herrada (MCEE) et Omar Bentobal (CSC) de répondre à cette question en mettant les moyens qu'il faut à leurs ambitions. K. A.