Ces négociations, selon le diplomate iranien, «auront lieu en marge de la réunion de la révision du Traité de non prolifération (TNP), qui aura lieu du 5 au 9 mai à New York», a déclaré M. Araghchi. Il a souligné dans ce sillage, que «la quatrième série de négociations politiques aura lieu le 13 mai à Vienne en présence du chef de la diplomatie iranienne», Mohammad Javad Zarif. «La rédaction de l'accord final, qui est une tâche difficile et compliquée, commencera lors de ce round», a-t-il ajouté, précisant que M. Zarif y rencontrera Catherine Ashton, la chef de la diplomatie de l'Union européenne. Après un accord intérimaire conclu fin novembre sur le programme nucléaire controversé de Téhéran, l'Iran et les pays du groupe 5+1 ont eu trois séries de négociations afin de préparer un accord final pour mettre fin à cette crise. L'objectif est de parvenir à un accord d'ici le 20 juillet 2014. Le président iranien, Hassan Rohani, a déclaré il y a trois jours qu'un accord était à portée de main dans les prochains mois. En dépit de la bonne volonté de l'Iran, des sujets épineux, notamment la taille du programme d'enrichissement d'uranium, le nombre et la puissance des centrifugeuses que Téhéran pourra posséder, le maintien ou non du réacteur à eau lourde d'Arak, doivent être réglés. L'objectif de ces négociations est d'avoir des assurances sur le caractère pacifique du programme nucléaire iranien et, en contrepartie, la levée de toutes les sanctions économiques internationales qui frappent durement l'économie iranienne. Par ailleurs Washington semble souffler le chaud et le froid dans ses relations avec Téhéran. Barack Obama a promulgué vendredi une loi privant de visa américain des ambassadeurs à l'ONU considérés comme des menaces pour les Etats-Unis ou ayant pris part à des «activités terroristes». Ce texte vise notamment l'envoyé iranien aux Nations unies. Les Etats-Unis avaient expliqué mardi qu'ils n'accorderaient pas de visa à l'ambassadeur à l'ONU choisi par l'Iran, Hamid Aboutalebi, en raison de «son rôle» lors de la prise d'otages à l'ambassade américaine de Téhéran en 1979. Il y a une semaine déjà, Washington avait annoncé qu'il ne délivrerait pas de visa à Hamid Aboutalebi, mais sans donner d'explication à cette décision. Dans un communiqué, Barack Obama a souligné vendredi que l'interdiction édictée par le texte qu'il promulguait devait être considérée comme une «recommandation», pour qu'elle n'entre pas en contradiction avec le pouvoir discrétionnaire constitutionnel du Président d'accepter ou non les lettres de créance d'un ambassadeur. La loi adoptée par le Congrès le 10 avril interdit l'entrée sur le sol américain à «tout représentant aux Nations unies dont le Président détermine qu'il a pris part à des activités terroristes visant les Etats-Unis ou leurs alliés ou qu'il peut représenter une menace pour la sécurité nationale américaine». M. N./Agences