La candidate à l'élection présidentielle et secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune a affirmé, hier à Alger, que «la présidentielle du 17 avril se veut une victoire pour la nation algérienne et un acquis démocratique qu'il convient de préserver [...]. Nous sommes très satisfaits car l'Algérie est sortie victorieuse et immunisée à l'issue de cette présidentielle qui se veut une victoire pour la nation algérienne», dira Mme Hanoune lors d'une conférence de presse donnée à l'occasion de la tenue de la session ordinaire du bureau politique du PT. «L'élection présidentielle s'est déroulée dans de bonnes conditions» et «aucun dépassement ni graves dérapages n'ont été enregistrés», a-t-elle estimé. «Les électeurs ont donné leurs voix au président Bouteflika afin de barrer la route aux dérapages, aux menaces et à l'intervention étrangère», explique l'ex-candidate. Mieux, Mme Hanoune dira que la direction de son parti n'était nullement «gênée» de savoir que «plusieurs citoyens qui, d'habitude, votaient pour le PT, ont cette fois-ci donné leurs voix au candidat Bouteflika, dans le seul objectif de préserver la sécurité et l'unité du pays». Cette affirmation tranche avec les déclarations de Mme Hanoune qui a affirmé sur le plateau de la télévision nationale que les maigres résultats qu'elle obtenait, elle, et son parti aux différentes élections étaient en fait plus dus à la fraude dont ils étaient victimes qu'à une défiance des électeurs. Mme Hanoune confirme et explique que la majorité des électeurs «n'ont pas adhéré au programme du candidat de la droite, mais à celui du centre (Abdelaziz Bouteflika), car renfermant plusieurs acquis dont celui de la paix». «Nous sommes très satisfaits de savoir que plusieurs citoyens qui, d'habitude, votaient en faveur du PT ont, cette fois-ci, donné leurs voix au président Bouteflika, au lieu du candidat de la droite qui s'était engagé dans son programme à annuler la règle du 49/51% (relative aux investissements étrangers), encourager la privatisation et la monopolisation par une minorité de l'économie nationale». En fait, Ali Benflis, puisque c'est lui qui est visé par Mme Hanoune, a explicitement déclaré qu'il n'avait aucunement l'intention d'annuler le 49/51%, mais de le limiter aux entreprises stratégiques. Concernant sa campagne électorale, la SG du PT dira qu'«elle était davantage politique qu'électorale», soulignant que sa formation politique «est un parti authentique qui regroupe de véritables militants qui n'aspirent pas, à travers leur militantisme, à occuper des postes de responsabilité au sein de l'Etat». R. C.