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Une thérapie d'attaque pour éviter des complications sévères
Un dépistage systématique et necéssaire chez les personnes à risque
Publié dans La Tribune le 27 - 04 - 2014

Mis à part le calcul rénal qui cause de terribles douleurs, la plupart des maladies des reins ne font pas grand bruit. Du moins à court terme. Demeurant longtemps sous diagnostiquées ou mal traitées, elles évoluent vers
l'irréparable insuffisance rénale. L'appel par les spécialistes au dépistage chez les personnes à risques ou chez celles présentant quelques symptômes (urine foncée, hypertension élevée, brûlures lors de la miction,...) n'étant pas anodin. Soigner en temps opportun, le plus tôt serait le mieux, une éventuelle pathologie liée aux reins.
«Les maladies du rein touchent soit l'organe rein, soit la fonction rein»,
expliquent les spécialistes. Cette conformation oblige urologues et
néphrologues à démêler la situation pour une meilleure prise en charge du patient. Quoique parfois le partage des tâches reste difficile. Les néphropathies constituent au sens large du terme l'ensemble des
affections qui altèrent les reins. Certaines sont dites secondaires, conséquences de maladies courantes, hypertension artérielle, diabète, abus de certains médicaments, infections urinaires chroniques, etc.Le risque à encourir, si ces affections trainent sans prise en charge effective, c'est de les voir évoluer vers l'altération progressive et irréversible des différentes fonctions des reins. Des symptômes généraux se manifestent par quelques éléments, dont le déséquilibre acido-basique des urines, la substance peut contenir du sucre ou des protéines, une fièvre, une hypertension artérielle,
brûlures lors de la miction ou des douleurs, dans ce cas c'est en raison de la présence d'un calcul rénal donnant des coliques néphrétiques. Les spécialistes, en évoquant ce dernier symptôme, attribuent son apparition aux minéraux qui circulent dans l'urine : «Au lieu d'être évacués, ils subsistent dans l'organisme et se cristallisent, ce qui génère des maux accompagnés parfois de nausées et de vomissements, caractéristiques de présence de calculs rénaux. Ces derniers peuvent, toutefois, s'éliminer d'eux-mêmes via l'urination. Mais des cas sévères appellent à la chirurgie.» Ainsi, sauf dans certaines situations singulières, par exemple la présence d'un calcul (une pierre) dans l'uretère (tube reliant le rein à la vessie), les troubles des reins ne provoquent généralement pas de douleurs. Quand le calcul est éliminé par l'uretère le mal peut s'éteindre.
Comme pour toute maladie, si le dépistage précoce est enclenché (notamment si le sujet est diabétique ou hypertendu) grandes sont les chances de guérison. C'est une prévention primaire, c'est pourquoi un dépistage systématique devrait leur être proposé chaque année. Et à toutes les personnes «qui présentent des facteurs de risque tels qu'un rein unique, l'obésité, une maladie cardiovasculaire, des antécédents familiaux d'insuffisance rénale chronique». Il arrive cependant que certains symptômes soient pris à la légère de par leur teneur minime. Ces signes avant coureurs sont tant négligés que le patient contracte une affection rénale aiguë devenant chronique à la longue. Dans le même sillage des pathologies courantes liées à ce «précieux filtre naturel», les spécialistes inscrivent la glomérulonéphrite. Une affection qui entraine un défaut dans la fonction de filtre des reins. «Elle est souvent d'origine infectieuse ou virale liée à une maladie auto-immune. Sa chronicité peut provoquer à long terme une insuffisance rénale», ajoutent les mêmes sources, avant de donner quelques indices propres à la glomérulonéphrite, dont des œdèmes, des urines sombre et concentrées et une augmentation de la tension artérielle. Toujours au même chapitre des diverses affections rénales, il est d'autres cas d'ordre génétique mais restant rares tel l'agénésie rénale bilatérale (absence à la naissance des deux reins).Concernant les causes des troubles rénaux, les plus fréquentes sont attribuées au diabète et l'hypertension, «tandis que d'autres sont provoqués par une inflammation de cet organe appelée néphrite. Celle-ci s'explique par une infection ou une réaction auto-immune au cours de laquelle le système de défense de l'organisme (système immunitaire) s'attaque aux reins et les endommage. La maladie polykystique découle de troubles provoqués par la forme ou la dimension des reins (troubles anatomiques)», expliquent des sources médicales. Le diagnostic des néphropathies repose en général sur des analyses d'urine et de sang pour vérifier la concentration des protéines, du sucre, du sang et des cétones (produits de la dégradation des graisses par l'organisme). Le médecin vérifie également la présence de globules blancs et de globules rouges dans l'urine au cours de l'analyse. Selon la raison supposée du trouble rénal, on procédera également à d'autres analyses. En matière thérapeutique «tout dépendra du type d'affection, de la cause sous jacente ainsi que la durée de la maladie. Si elle est d'origine bactérienne, le traitement de l'infection reposera sur des antibiotiques», soulignent les spécialistes précisant que « dans des cas plus complexes en raison d'une réaction immunitaire, le traitement sera plus élargi. Des médicaments immunodépresseurs, des corticostéroïdes, sont administrés. La prise d'un médicament diurétique visant à accroître l'excrétion d'eau et de sel par l'organisme peut également contribuer à réduire les gonflements liés aux troubles du rein». Avant toute apparition ou complication de symptômes, des néphrologues recommandent une vie saine et équilibrée pour garder intact ses deux reins et leur éviter des complications dures à traiter : boire beaucoup d'eau un minimum de 1,5 l par jour, manger équilibré (pour éviter le surpoids et l'excès de cholestérol. L'automédication abusive est toxique et pourra altérer la fonction rénale comme le tabac.
N. H.


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