Mohamed Rahmani Un cérémoniel grandiose a marqué, hier à Annaba, la célébration du centenaire de la basilique Saint-Augustin en présence d'illustres personnages et de figures emblématiques de l'Eglise catholique. Tôt le matin, les pèlerins arrivaient par bus entiers, mais aussi à pied pour se regrouper devant la basilique attendant le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical du dialogue interreligieux et chef de la délégation expressément dépêchée par le Vatican pour assister à cette commémoration. Une procession de près de 500 fidèles arrivant par petits groupes s'arrêtait à chaque fois devant de grandes affiches représentant Saint-Augustin et où sont inscrits des textes tirés de ses œuvres. À chaque fois, un prêtre prenait en charge les pèlerins pour réciter la parole de Dieu tout en retraçant le parcours du père de l'Eglise chrétienne entrecoupé de chants liturgiques repris à l'unisson par les fidèles. Le représentant du ministère des Affaires religieuses, Abderrazak Sedgag, accompagnait la délégation composée des cardinaux Jean-Louis Tauran, Philippe Barbarin, du Nonce apostolique, représentant officiel du Saint-Siège Yeh Sheng-Nan et des évêques Henri Teissier, Georges Pontier, Alphonse Georger, Paul Desfarges, Claude Rault, Jean Paul Vesco, Jean-Marc Aveline et François Bousquet. Une messe a été célébrée en présence de centaines de fidèles qui se pressaient à l'intérieur de la grande salle. Le cardinal Jean-Louis Tauran lut à l'assistance un message du pape François, message de paix d'amour de Dieu et de dialogue entre les religions. Dialogue et compréhension de l'autre pour une cohabitation pacifique entre les différentes communautés. Le cardinal dira pour sa part que tous sont citoyens et qu'il n'y a pas de différence entre musulmans et chrétiens dans la mesure où tous adorent le même Dieu, chacun selon ses rites et ses cérémoniels. La paix, l'amour du prochain, la tolérance doivent primer sur tout. Le représentant du ministère des Affaires religieuses dira pour sa part que son département s'occupe de toutes les communautés, qu'elles soient chrétiennes ou musulmanes, sans différence aucune, et que cette commémoration est là pour prouver que l'Algérie a toujours œuvré pour le dialogue et le rapprochement entre les communautés. Pour rappel, le chef de la délégation chrétienne a été reçu, jeudi dernier, par les ministres des Affaires religieuses, et des Affaires étrangères ainsi que le président du Sénat. M. R.