Dominant du haut d'un promontoire les vestiges de l'antique Hippone, le port, la baie et la plaine d'Annaba, la basilique Saint-Augustin, que les habitants de la ville ont toujours appelée "Lalla Bouna", est l'un des édifices-phares de cette ville côtière. Mémoire de la cité d'Augustin l'Algérien qui fut évêque d'Hippone de 395 jusqu'à sa mort en 430, la basilique est considérée comme un creuset culturel inestimable, symbole du dialogue islamo-chrétien. Construite entre 1881 et 1900 au moyen de matériaux tirés exclusivement du sol algérien, elle a été sévèrement mise à mal par les outrages du temps. Son état était même devenu "inquiétant" au début des années 2000, en raison, notamment, des infiltrations d'eaux de pluie, avait expliqué l'architecte chargé du chantier de restauration, Xavier David, lors de son inauguration après travaux, en octobre 2013. Aujourd'hui entièrement restaurée, la basilique a été le théâtre, vendredi, d'une cérémonie organisée à l'occasion du centenaire de son élévation au rang de "Basilique mineure". Une célébration qui a réuni une importante délégation de l'église catholique, conduite par le Cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, envoyé spécial du pape François. La basilique dédiée à Saint Augustin, né à Souk Ahras le 13 novembre 354, est un édifice imposant dont l'architecture s'inspire des styles mauresque et byzantin. Elle reçoit annuellement la visite de près de 20.000 touristes et de pèlerins chrétiens.