De notre correspondant à onstantine Nasser Hannachi La coalition gouvernementale est sortie jeudi dernier dans les rues constantinoises pour dénoncer le massacre perpétré contre le peuple palestinien de Ghaza. En effet, des centaines de manifestants des trois partis (FLN, RND et MSP) aux côtés de la société civile, dont la gent féminine, n'ont pas raté le rendez-vous programmé par cette union pour se rassembler au niveau de l'UP avant de sillonner les artères principales de la ville en marche rythmée par le mot d'ordre «Israël terroriste», ou encore «point de dignité sans la liberté de Ghaza». Les manifestants scandaient également «l'indifférence» de quelques pays arabes qui ne font pas bouger leur machine diplomatique pour secouer tangiblement l'opinion internationale afin de faire pression sur l'armée israélienne. L'Egypte est l'Etat qui a «essuyé» la lourde sentence de la foule qui la jugeait adepte «sans détour» de l'alliance américaine. Par cette sortie, les Constantinois, à l'image des autres citoyens du pays, multiplient leur expression du ras-le-bol face à l'omerta politique internationale qui entoure l'épuration ethnique que subit la population de Ghaza sous les attaques de l'armée israélienne. Un silence partagé, hélas, par le laxisme de certains dirigeants arabes ou du reste du monde qui prennent tout leur temps pour accoucher d'une décision unilatérale dont la portée et l'impact quant à l'arrêt des bombardements israéliens sont plus que douteux. La décision des présidents du Venezuela et de la Bolivie, Hugo Chavez et Evo Moralès, de rompre leurs relations avec Israël ne semble pas avoir fait autant d'émules dans les rangs des dirigeants, notamment arabes, les plus concernés par le drame palestinien. El Islah se mobilise Le mouvement El Islah a organisé, hier au centre culturel Benbadis de Constantine, une rencontre sur Ghaza. La manifestation, à laquelle ont pris part le secrétaire général du parti, Djahid Tounsi, et les représentants de la société civile avec quelques syndicats locaux, a été l'occasion pour dénoncer en masse les violences quotidiennes subies par le peuple palestinien. Le représentant de l'ambassade palestinienne à l'est du pays, M. Mansour, interviendra pour fustiger les pays arabes et saluer au passage la bravoure du Venezuela et de la Bolivie pour leur décision de rompre leurs relations avec Israël. Le Palestinien déplorera par ailleurs l'attitude des pays arabes alors que le sang des Ghazaouis «gicle». «Ces pays se préoccupent du pétrole pour bien alimenter les alliés par excellence d'Israël au détriment du sang des chouhada», dira-t-il. Sur un ton virulent, le représentant diplomatique réitère la position de son pays à ne pas renoncer à la résistance tant que les troupes armées «du terroriste» ne se retirent pas intégralement de la bande de Ghaza. «L'ennemi voudrait casser la culture de notre farouche résistance. Cela ne se produira pas. Nous sommes déterminés à continuer le combat jusqu'à l'ultime goutte de sang», soutiendra-t-il. Des intervenants du parti El Islah pousseront le bouchon plus loin et demandent le boycott des produits des entreprises américaines et même européennes qui soutiennent financièrement Israël. N. H.