De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Hier matin, vers 10h30, les étudiants constantinois ont quitté leurs salles de cours pour se regrouper en masse et exprimer leur colère vis-à-vis des Israéliens et, aussi, de la communauté internationale pour son mutisme, suite au génocide perpétré contre le peule palestinien. «Pour que Ghaza ne meure pas» est le slogan brandi par la foule estudiantine, qui a effectué une marche pacifique à l'intérieur du campus avant de se fixer sur l'esplanade centrale. L'Union estudiantine libre a donné le ton à cette manifestation, en interpellant notamment les pays arabes à prendre des décisions urgentes et palpables afin que la «main juive» cesse son acharnement, injustifié, contre le peuple palestinien. «Nous sommes tous des Palestiniens issus de Ghaza», pouvait-on lire sur une affichette collée sur le front d'une jeune étudiante, qui scandait un mot d'ordre à l'unisson avec ses camarades.Ce nombre impressionnant de manifestants en dit long sur la répercussion «émouvante» perceptible au sein de la population locale, après avoir vu les images télévisuelles du massacre des Palestiniens. Par ailleurs, les services de sécurité ont ceinturé le contrebas de l'université pour empêcher une éventuelle descente de la foule vers le centre ville. Du moins, c'est avec un esprit de faculté que la marche a eu lieu sans causer des dérapages à l'intérieur de l'espace. Mieux encore, la communion était totale ! Les étudiants africains, inscrits à l'université Mentouri, n'ont pas raté l'occasion pour exprimer pacifiquement leur mécontentement, aux côtés des Algériens, représentés par leurs unions estudiantines respectives. Ainsi, une semaine après le déclenchement des opérations «meurtrières» sionistes sur la population de Ghaza, l'université a été le starter de la «révolte» contre Israël, un Etat terroriste qui se moque des droits de l'Homme. «Il faut que nos dirigeants fassent quelque chose. On ne peut continuer éternellement à compter nos enfants massacrés par ces terroristes !», s'exclament les protestataires, qui fustigent l'Etat égyptien, accusant son président de faire preuve de «laxisme» et sa «soumission» aux alliés des sionistes. En conclusion, les étudiants ont marché, espérant que leur «cri» donnera du courage aux Palestiniens et la résurrection d'une alliance arabe.