Les greffons de la cornée seront bientôt disponibles en Algérie, a indiqué jeudi dernier, à Alger, le directeur général de l'Institut Pasteur, le Pr Kamel Kezzal. Le même responsable a affirmé à l'APS qu'une commission composée de spécialistes en ophtalmologie, de pharmaciens et de représentants du conseil de déontologie se réunira le 8 mai prochain pour désigner, conformément au cahier des charges et au code des marchés publics, les importateurs de ces greffons en attendant l'installation de l'Agence nationale de la greffe d'organes. Le président de l'Association des ophtalmologistes praticiens algériens (Aopa), le Pr Boualem Chachoua, a souligné, lors d'une rencontre scientifique, que la rupture de l'importation de la cornée par l'Institut Pasteur a privé les malades d'une greffe. Selon le Pr Chachoua, la greffe de la cornée est une intervention facile qui peut être effectuée par un simple chirurgien dans n'importe quel établissement hospitalier. Il a appelé à une révision des lois en vigueur sur le prélèvement et la greffe d'organes. Il a rappelé à ce propos la fetwa du cheikh Ahmed Hamani en 2003, autorisant le prélèvement d'organes sur personnes décédées et leur greffe sur des sujets vivants, ainsi que le don d'organes de personnes vivantes. Cette fetwa a été consacrée par le président du conseil islamique de la Mecque, a encore précisé le Pr Chachoua, qui a appelé à une meilleure sensibilisation autour de cette question dans les mosquées et à travers les médias pour sauver la vie de ceux, nombreux, qui en ont besoin. Le secrétaire général de l'Aopa, le Dr Ali Arfi, a mis l'accent de son côté sur l'importance de respecter la prescription médicale des corticoïdes pour éviter leur mauvais usage et les complications, appelant à codifier l'utilisation de ces médicaments. Si les corticoïdes sous forme de collyre sont recommandés pour le traitement de la conjonctivite à titre d'exemple, leur mauvaise utilisation peut entraîner le glaucome et la cataracte. APS