Suite de la page 1 Une étude réalisée dans le cadre du programme d'appui aux PME/PMI et à la maîtrise des technologies de l'information et de la communication (PME II) faisait savoir que le nombre des briqueteries nouvelles sera en hausse d'un tiers, les deux ou trois années à venir pour atteindre un total de 180 à travers le territoire national. C'est ainsi que 25 projets d'installations sont entre autres envisagés à Touggourt, dans la wilaya de Ouargla, dont l'achat de terrains et leur disponibilité sont confirmés dans le milieu des professionnels des produits rouges. La réalisation de ces projets permettra d'augmenter les capacités installées de 3 000 000 tonnes/an. Deux autres projets pour 520 000 tonnes/an sont également prévus dans d'autres wilayas de la région du Sud. Cette même étude révèle que les capacités installées en Algérie ont doublé entre 2013 et fin 2006 (+99%). Elle prévoit ainsi une hausse de ces capacités à 25 millions de tonnes/an en 2014 et 30 millions en 2015. Ceci étant, l'augmentation du nombre de briqueteries (et tuileries) n'est pas proportionnelle à celle des capacités installées, toujours selon cette étude, car depuis l'année 1987 le taux d'augmentation des capacités de production a toujours été plus important que celui des briqueteries. D'ailleurs, dans certaines wilayas le nombre des briqueteries a baissé à cause de la fermeture d'un certain nombre d'entre elles et de la mise à l'arrêt, ou de la fermeture d'autres (essentiellement d'anciennes briqueteries publiques). Au total, pas moins de 41 briqueteries ont été mises à l'arrêt ou définitivement fermées en 2013, faisant reculer ainsi les capacités de production de 1 326 000 tonnes/an. Le nombre de briqueteries et tuileries en activité en 2013 se stagne ainsi à 136. L'étude retient que «pour des raisons touchant à la discrétion des responsables d'entreprises, il est extrêmement difficile de se faire communiquer avec précision les éléments concernant les capacités installées et les productions effectives». Toutefois, elle estime la production effective à 13 700 000 tonnes/an, appelée à augmenter à proche de 21 000 000 tonnes/an en 2015 et 25 000 000 tonnes/an en 2017, ce qui correspond à une augmentation de 80%, de 2013 à 2017, de la production effective. La capacité de production reste ainsi supérieure à la production effective en 2013, selon l'étude. Il faut savoir que «les renseignements recueillis sont à considérer avec une marge d'erreur qui, à dire d'expert, est de l'ordre de 10%, ce qui fait que ces résultats peuvent être considérés comme proches de la réalité, car ils découlent d'éléments communiqués par les professionnels de la filière qui ne peuvent pas être garantis, même si les ordres de grandeur ont été, le plus souvent, validés», précise l'étude. Pour ce qui est de l'avenir de la filière des produits rouges, l'étude a tiré la conclusion selon laquelle «ce secteur d'activité souffrira dans les années qui viennent d'une conjoncture qui risque de devenir moins favorable pour son développement». «Le marché n'est pas à l'abri d'un renversement de tendance qui placera les entreprises non préparées dans une situation de surproduction», toujours selon cette étude qui précise que les opportunités à saisir sont, tout de même, «nombreuses et nécessitent des efforts afin de s'insérer dans une démarche d'une productivité supérieure avec une meilleure qualité». B. A./APS