«Le référendum du 11 mai inspiré, organisé et financé par le Kremlin est juridiquement nul et n'aura aucune conséquence juridique pour l'intégrité territoriale de l'Ukraine [...]. Les organisateurs de cette farce criminelle ont violé la Constitution et les lois ukrainiennes», affirme le ministère. Des millions d'Ukrainiens de l'Est pro-russe sont appelés à se prononcer sur l'indépendance des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, deux régions frontalières de la Russie, dont les opposants aux nouvelles autorités de Kiev contrôlent les principales villes. Le référendum a démarré hier matin à 5h GMT. Un calme précaire régnait. Mais ça n'a pas empêché des centaines de personnes de faire la queue dès l'ouverture des bureaux de vote, même dans la ville de Marioupol (Sud-est) où de violents affrontements ont opposé les forces ukrainiennes aux militants séparatistes «pro-russes». Les électeurs doivent répondre à la question figurant sur le bulletin de vote «Approuvez-vous l'indépendance de la République populaire de Donetsk ?» ou «Approuvez-vous l'indépendance de la République populaire de Lougansk ?». Le résultat du référendum risque de plonger un peu plus l'Ukraine dans l'incertitude, ce qui ajoutera aux tensions déjà très fortes, la Russie campant sur ses positions alors qu'Américains et Européens essayent de la faire fléchir avec des menaces de renforcer les sanctions, ce qui pour le moment n'a fait que durcir l'attitude de Poutine. R. C.
