Le coup d'envoi de la 47e édition du Festival national du théâtre amateur de Mostaganem sera donné le 24 mai prochain et se poursuivra jusqu'à la fin du mois en cours à la maison de la culture Ould Abderrahmane Kaki, avec au programme un vibrant hommage au regretté disparu, le grand comédien et personnalité emblématique du 4e art en Algérie M'hamed Benguettaf. Lors de cette manifestation, les œuvres retenues pour la compétition sont Es-sahd de la coopérative Nebras d'Adrar, 305 de l'association d'arts dramatiques Mustapha-Kateb de Stidia de Mostaganem, Saïha oua moda de l'association Riadh de Fouka de Tipasa, Er-raqsa el akhira (la dernière danse) de l'association Gouala de Relizane, Elwahl (la vase) de la troupe Malaïkate el khachaba (anges de la scène) d'Oran, Aouil ezzamen El mahzoum de l'association du théâtre et cinéma de Laghouat, et la pièce Takslouit na sitan (chambre de diables) en tamazight de l'association Atis inamlayen, a annoncé le commissaire du festival Rachid Djerourou à l'APS. Il est à noter que les pièces précitées seront en compétition pour décrocher le grand prix du festival d'une valeur de 500 000 DA. Pour rappel, ces nouvelles productions théâtrales ont été sélectionnées du 20 avril au 10 mai, lors des phases régionales qui se sont déroulée à Adrar, El Koléa, Tizi Ouzou, Laghouat et Mostaganem, où une cinquantaine de pièces étaient en compétition. Les pièces en compétition seront départagées par un jury présidé par le metteur en scène Sid Ahmed Kara, et composé notamment du comédien Sebat Mohamed et du critique Houadef Rabah. Au volet formation, le commissariat du festival a programmé, cette année, quatre sessions de formation au profit d'amateurs du 4e art, en collaboration avec des établissements culturels, des théâtres régionaux et des instituts universitaires. Ces sessions portent sur un stage national de l'art de comédien, qui aura lieu à Mostaganem du 1 au 10 septembre prochain, une session du 22 au 31 décembre prochain avec la collaboration de professionnels en mise en scène, outre deux stages nationaux en métiers du spectacle et scénographie à l'Institut national supérieur d'arts du théâtre, à Bordj El Kiffan et dans les écoles régionales des beaux-arts. Les organisateurs ont également annoncé que l'une des principales ambitions de cette édition est de créer une banque de données sur les troupes théâtrales amatrices, ainsi qu'un recueil des textes dramaturgique. Toutes les œuvres théâtrales à cette édition seront filmées avec la réalisation d'un film documentaire sur le parcours du festival d'une durée de 52 minutes. C'est dans l'esprit de la transcription de l'histoire du Festival national du théâtre amateur et sa transmission à la nouvelle génération que l'édition de cette année sera marquée par la publication d'un ouvrage sur l'histoire du festival depuis sa création en 1967 à ce jour, écrit par le journaliste écrivain Aziz Mouat. Le directeur technique du festival, Abdellah Mebrek, a déclaré, pour sa part, qu'un colloque sur le parcours de l'écrivain théâtral Ould Abderrahmane Kaki sera organisé en marge de ce festival, en plus de conférences sur la mise en scène théâtrale entre amateurisme et professionnalisme. Par ailleurs, il est à noter que cette semaine a été créée l'association culturelle nationale, de l'écriture dramatique à Mostaganem, baptisée Kaki d'Or, à l'issue d'une rencontre, tenue au siège de l'association théâtrale El Ichara. Des metteurs en scène, comédiens et scénaristes de plusieurs wilayas du pays, à l'instar de Mostaganem, Chlef, Constantine, Guelma, Ouargla, Alger, Sidi Bel Abbès, Tipasa et bien d'autres sont à l'origine de la création de cette association. Le Kaki d'Or de l'écriture dramatique a été un prix institué par le Commissariat du Festival du théâtre amateur en 2008. Il a été décerné cinq années durant, avant d'être annulé en 2012. Le metteur en scène Djamel Bensaber a été élu président de cette association, dont le bureau comprend des personnalités du théâtre algérien. L'association aspire à encourager avec un encadrement de spécialistes dans le domaine, les jeunes à se spécialiser dans l'écriture dramatique, un des maillons faibles du 4e art en Algérie. S. B./APS