Le nouveau programme quinquennal sera le premier à prendre en charge «les causes réelles du dysfonctionnement de l'économie algérienne», a-t-il ajouté. «Le souci majeur est de ne plus perdre de temps pour trouver le chemin de la croissance», a-t-il assuré. Aussi, de nouvelles mesures «révolutionnaires» pouvant permettre d'améliorer le climat des affaires en Algérie seront annoncées prochainement, a affirmé Abdeslam Bouchouareb. «Des mesures révolutionnaires seront annoncées dans le programme du gouvernement pour prendre en charge les préoccupations des entreprises algériennes et les recommandations des différentes réunions tripartites (gouvernement-Ugta-patronat)», a-t-il déclaré lors de la 3e session du comité national de suivi des engagements du pacte national économique et social de croissance. Ces mesures, a-t-il poursuivi, visent à accélérer la mise en œuvre de l'engagement du gouvernement à lever toutes les contraintes qui entravent l'investissement, notamment en matière de législation et d'accès au foncier. Selon le ministre, ces mesures toucheront également l'organisation du secteur économique public et la gestion des participations de l'Etat ainsi que le processus d'élaboration des lois qui doit impliquer les différentes parties concernées à travers «la concertation avec les entreprises publiques et privées et même étrangères». «Il ne s'agit pas seulement d'une volonté du gouvernement, mais d'une nécessité extrême», a-t-il fait remarquer. Pour rappel, le communiqué final de la dernière tripartite recommandait l'«accélération du processus des réformes économiques, de développement industriel, d'amélioration du climat des affaires, du système de santé et de la protection sociale, de l'accès au travail et l'amélioration du pouvoir d'achat, de l'adéquation du système de formation avec les besoins de l'entreprise ainsi que de sécurité énergétique. À cet effet, il est retenu la mise en place d'un mécanisme de mise en œuvre et d'évaluation à travers un comité national de suivi, associant toutes les parties concernées». Par ailleurs, M. Bouchouareb a affirmé que la règle 51/49 sur l'investissement étranger en Algérie, «sera maintenue» sans exclure une éventuelle modification «pragmatique». «La règle 51/49 nous a permis de maîtriser sensiblement la sortie de capitaux en devises. Si nous devons la démanteler, nous devrions organiser notre économie et toute la législation qui la régit pour que les bénéfices de sa suppression soient totalement en notre faveur», a-t-il souligné. «Toutefois, tout ce qui n'a pas de conséquences directes sur la sortie massive de devises pourrait faire l'objet de modification», a-t-il ajouté. Il s'agit de la première déclaration d'un membre du gouvernement qui évoque la possibilité de revoir la règle adoptée en 2009 et qui est remise en cause par certains partenaires étrangers. Cette déclaration ne manquera pas de relancer le débat sur l'investissement étranger, son rôle et les modalités de sa mise en œuvre. A. E./APS