De nouvelles mesures "révolutionnaires" pouvant permettre d'améliorer le climat des affaires en Algérie seront annoncées prochainement, a affirmé mardi à Alger le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb. "Des mesures révolutionnaires seront annoncées dans le programme du gouvernement pour prendre en charge les préoccupations des entreprises algériennes et les recommandations des différentes réunions tripartites (gouvernement-UGTA-patronat)", a-t-il déclaré lors de la 3ème session du comité national de suivi des engagements du pacte national économique et social de croissance. Ces mesures, a-t-il poursuivi, visent à accélérer la mise en oeuvre de l'engagement du gouvernement à lever toutes les contraintes qui entravent l'investissement notamment en matière de législation et d'accès au foncier. Selon le ministre, ces mesures toucheront également l'organisation du secteur économique public et la gestion des participations de l'Etat ainsi que le processus d'élaboration des lois qui doit impliquer les différentes parties concernées à travers "la concertation avec les entreprises publiques et privées et même étrangères". "Il ne s'agit pas seulement d'une volonté du gouvernement mais d'une nécessité extrême", a-t-il fait remarquer. M. Bouchouareb a affirmé que la règle 51/49 sur l'investissement étranger en Algérie, "sera maintenue" sans exclure une éventuelle modification "pragmatique". "La règle 51/49 nous a permis de maîtriser sensiblement la sortie de capitaux en devises. Si nous devons la démanteler, nous devrions organiser notre économie et toute la législation qui la régit pour que les bénéfices de sa suppression soient totalement en notre faveur", a-t-il souligné. "Toutefois, tout ce qui n'a pas de conséquences directes sur la sortie massive de devises pourrait faire l'objet de modification", a-t-il ajouté. Le prochain programme quinquennal 2015-2019 apportera des "mutations profondes" dans les différents secteurs économiques afin de "maintenir la stabilité du pays", a soutenu le ministre selon qui ce nouveau programme quinquennal sera le premier à prendre en charge "les causes réelles du dysfonctionnement de l'économie algérienne". "Le souci majeur est de ne plus perdre du temps pour trouver le chemin de la croissance", a-t-il assuré.