Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a appelé hier les jeunes algériens, notamment les étudiants, à construire l'espoir et la confiance en soi et à se tourner avec optimisme vers l'avenir. «J'appelle nos jeunes, les étudiants en particulier, à construire l'espoir et la confiance en soi et à se tourner avec optimisme vers l'avenir», a souligné le président Bouteflika dans un message aux étudiants, lu en son nom par M. Mohamed Ali Boughazi, conseiller auprès de la Présidence de la République, lors d'une rencontre organisée à l'Université Hadj-Lakhdar de Batna, à l'occasion de la Journée nationale de l'étudiant. En fait, le chef de l'Etat a lancé cet appel aux jeunes car, comme il le dit dans son message, «j'ai pleine conscience des difficultés conjoncturelles que pourraient rencontrer certains de nos jeunes notamment les intellectuels, en matière d'emploi». Il a également conscience que «certains de nos jeunes pourraient succomber aux campagnes de découragement». Et afin d'éviter cela «l'Etat s'emploie à y remédier», affirme le président Bouteflika qui s'engage à «prendre en charge tous ses besoins structurels, matériels et humains» notamment au Sud «afin d'assurer l'équité entre toutes les régions du pays». «Je reste convaincu que tout un chacun mesure à juste titre toute la volonté et la patience qu'une telle entreprise requiert», dit Abdelaziz Bouteflika qui a tenu à rappeler les choix fondamentaux de l'Etat algérien qui «sont la garantie de la gratuité de l'enseignement et la consécration du principe d'égalité des chances dans tous les cycles d'enseignement». À l'occasion de la célébration de la Journée de l'étudiant, le chef de l'Etat a tenu à indiquer que l'Etat mise sur la relance du système éducatif au profit des générations montantes en leur facilitant l'accès à tous les moyens de connaissances scientifiques et de savoir-faire, pour répondre aux exigences d'un monde en mutation rapide, dont les deux principaux axes sont la compétitivité renforcée et structurée et des performances de hautes qualité. Pour le Président, il est primordial de «rapprocher l'université du citoyen et d'ouvrir ses portes aux plus larges franges de la société, avides d'apprentissage et d'enseignement dont elles ont été privées des décennies durant du fait d'une colonisation abjecte». Mais en dépit du fait qu'un «terreau favorable à été offert aux étudiants pour leur permettre de poursuivre leurs études dans des conditions idoines, d'atteindre les plus hauts rangs dans l'acquisition des sciences et du savoir et d'en maîtriser les techniques et applications technologiques loin de toute contrainte ou entrave sociale», le Président reconnaît qu'«il reste beaucoup à faire et nous sommes encore loin de maîtriser les techniques et méthodes à même de permettre notre entrée en force à la société du savoir pour se mettre au diapason des innovations technologiques qui avancent à un rythme effréné et qui constituent la pièce maîtresse de tout processus d'édification de la société du savoir, seul gage d'une relance économique effective». Pour remédier à cette situation, le chef de l'Etat dit fonder «de grands espoirs sur nos enfants pour réunir toutes les conditions requises afin d'opérer cette relance et accélérer notre entrée dans la cour des grands». Il appelle alors la jeunesse instruite «à apporter sa précieuse contribution à l'entreprise d'édification de son avenir. Il s'agit d'une exigence nationale des plus pressantes qui érigerait cette jeunesse en véritable acteur agissant et influent de la société et qui requiert de notre part davantage d'intérêt et d'attention à l'égard de cette frange de la société». Tout en soulignant que «la responsabilité sociale de l'université s'inscrit au cœur des mutations que nous comptons opérer avec sagesse et patience dans le sens de l'approfondissement du processus de réformes politiques et économiques, l'ancrage de la démocratie et l'élargissement du champs des libertés individuelles et collectives parallèlement à une participation effective de la société», le Président soutient que l'université «se voit désormais confier un rôle avant-gardiste en la matière». Le Président ne manque pas aussi d'appeler les établissements scolaires à «investir dans l'économie du savoir qui reste une source intarissable». Cette action «gagnerait certainement à être soutenue par l'instauration de nouveaux systèmes de formation et d'apprentissage telle la création d'une chaîne de télévision universitaire» propose le chef de l'Etat qui conclut son message en disant «nos objectifs majeurs consistent à hisser l'acte didactique et pédagogique aux plus hauts niveaux de performance et à garantir une formation de qualité à nos élites dans le cadre d'une université moderne et développée, pleinement intégrée dans le système économique et social, ouverte sur son environnement régional et international et qui cible la qualité et l'excellence en encourageant l'innovation et la créativité». H. Y.