Le coach de la sélection algérienne, Abdelkader Kefis, espère évoluer sans complexe ni frein à main. «Ça fait peur et, en même temps, c'est excitant parce qu'on a envie de se mesurer aux meilleurs» le boss a planté déjà le décor. Son ensemble jeune et inexpérimenté, qui jouera son premier Mondial, et qui découvrira son niveau, piaffe d'impatience. Il n'abuse pas de la formule, que ses protégés sont des «compétiteurs» et même la cause perdue est censée ne pas l'être tout à fait. «Les autres nations sont certes meilleurs que nous. On a un peu d'appréhension, mais ça peut être une pression positive, ajoute le coach des Fennecs. En tout cas, on ne va pas baisser les bras, et on se présentera avec nos armes.» «Notre groupe est difficile, mais reste ouvert, même si c'est le premier Mondial dans l'histoire du volley-ball assis algérien», a déclaré l'entraîneur national Abdelkader Kefis. Interrogé sur les adversaires directs des Verts, le technicien algérien se veut rassurant, estimant toutefois qu'il s'agit de sélections habituées à disputer ce genre de compétition. «Cela ne nous dérange pas pour autant, nous n'avons rien à perdre. Notre sélection est jeune et en formation. Elle est gagnante sur toute la ligne». Le technicien affirme que «cette équipe n'est pas encore prête. Peut-être qu'à l'avenir et avec les prochains matchs de qualification, elle pourra prendre du galon. Ces jeunes peuvent valoir beaucoup de satisfaction à l'avenir». Il faudra, pour cela, «faire un travail dans le choix des hommes, tout en respectant l'équilibre dans la construction de l'équipe». Toutefois, le coach ne manque pas de relever des points positifs sur la prestation des Fennecs au Championnat d'Afrique de la discipline à Rabat (Maroc), comme «la capacité à riposter». De son côté, le capitaine de la sélection et joueur le plus titré en club, Kacem Kabli, a estimé que l'équipe nationale de volley-ball assis, découverte au Maroc, pouvait faire mieux, avec plus de travail et de stages». La plus jeune équipe du tournoi au Maroc a étonné plus d'un. Outre la médaille de bronze, le joueur algérien Farid Latrèche a été désigné meilleur libéro du Championnat d'Afrique des Nations à Rabat. Sans diminuer de la taille du défi, le staff s'efforce pourtant d'y croire. Et propose même le mode d'emploi. «Souvent, quand on joue contre des équipes puissantes, on a tendance à jouer avec le frein à main parce qu'on a peur de s'exposer à la riposte. Alors qu'en jouant ces matchs à faibles allure, on ne les gagne jamais, expose Abdelkader Kefis, l'entraîneur des Verts. Donc autant prendre des risques, jouer à fond et essayer de prendre du plaisir. Si au moins on peut prendre un peu de plaisir, ce sera bien. Et puis on peut bien toujours un peu rêver quand même, non ?» Pour ce faire, l'équipe nationale algérienne vient de clore un stage de dix jours à Chleff, avant le dernier prévu quelques jours avant le départ pour Elblag en Pologne, programmé pour le 11 juin. Néanmoins, le problème auquel seront confrontés les coéquipiers de Kabli Kacem est «l'absence de matchs d'application». «Oui bien sûr, on aurait souhaité effectué un stage de niveau international et jouer le plus de matchs possible, afin d'apporter les correctifs nécessaires en prévision du Mondial», a souligné l'entraîneur national qui reste, malgré tout, confiant. Y. B.